Baignade en briançonnais

En ce mardi mi-soleil mi-neige, je suis sur la route de Briançon. Dans le coffre de la voiture, le matériel de spéléo mais aussi celui de plongée. Il n’y a déjà pas beaucoup de cavités dans le briançonnais mais des siphons ?

A l’invitation de Jean-Louis FLANDIN, nous partons faire le tour des citernes des forts militaires de Briançon. Si les plans sont encore visibles, la réalisation souffre souvent de variables importantes. Les conflits entre architectes et maçons ne sont pas nouveaux.

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Aujourd’hui, nous montons visiter la citerne du fort de la croix de Bretagne. La petite piste d’accès est bien longue et nécessite un 4×4 obligatoirement. Nous prenons la petite panda de Jean-Louis qui nous amène sans problème devant le premier rempart du fort. Au milieu de la cour, un petit bâtiment rappelant un pigeonnier marque l’accès au puits. Avec les années, la maçonnerie n’a pas beaucoup souffert. Seul les équipements métalliques n’inspirent pas confiance, aussi nous posons une corde pour la descente. Combinaison néoprène et baudrier, je me laisse glisser sur les cinq mètres qui me séparent du niveau de l’eau. L’ambiance est impressionnante. L’eau est deux mètres sous le plafond. La citerne est bien visible. Un plafond en cintre et de parois légèrement incliné vers l’intérieur dans sa partie inférieure, comme une grosse brioche.

La citerne 8 x 4 mètres
La citerne 8 x 4 mètres

A la surface de l’eau, quelques débris militaires flottent : feu de Bengale, munitions à blanc… Les lieux ont servi longtemps à des exercices militaires. Il y a aussi un ballon, une cartouche de gaz et le cadavre d’une petite marmotte trop curieuse. L’eau n’est pas d’une qualité extraordinaire. La surface irisée doit contenir des hydrocarbures ! Sous l’eau, le spectacle n’est pas plus réjouissant. La turbidité ne permet pas de voir le fond qui n’est qu’une nappe de limon d’une cinquantaine de centimètres. Avec une poutre flottante, j’évalue la profondeur d’eau à un peu plus de deux mètres. La citerne est vide de tout objet à l’exception de la verticale du puits où l’on peut prendre pied sur les nombreux cailloux jetés par les curieux.

Le puits d'accès.
Le puits d’accès.

La météo ne s’arrange pas. La neige s’installe un peu plus. Mouillé dans ma néoprène, je commence à sérieusement me geler. Il est temps de plier bagages et de se mettre au sec. Avant de partir, Jean-Louis me fait visiter une partie des locaux avec les explications de l’historien. Membre d’une association d’étude du patrimoine, il est intarissable et passionnant.

Et si un jour vous faites la balade, pensez-donc aux chevaux qui tiraient des canons de plusieurs tonnes sur cette piste qui n’en finit pas !

AIN-SIPHON, FOND, FOND, LES PETITES MARIONNETTES !

Non, non pas encore totalement retourné en enfance ! Juste quelques infos d’un de nos siphons de l’Ain favoris.

C’était mercredi donc le 17/10/2012. De bon matin (9 h30 – 10 h) Christophe PASCAL et Philippe VERMEIL (AGEK) achemine le matos plongée et la suceuse jusqu’au captage. Lorsque j’arrive un peu en retard (m’excuse !) tout est en place, sauf Philippe qui a pris la fuite !

Rapidement on met en route. Et là MAGIQUE ! La suceuse tire un maximum. Christophe n’en revient pas dans le captage. Et moi dehors j’entends les cailloux affluer dans le tuyau qui coule à plein débit. Gagné !

Enfin, pas pour longtemps, car je constate tout d’abord que la crépine d’aspiration crée un tourbillon d’aspiration d’air. D’où une entrée d’air dans la tuyauterie. Le temps de trouver une solution, tout a empiré. Le point d’eau où nous avons placé la crépine s’est vidé ! Et cette fois ce ne sont plus des bulles d’air, c’est quasi uniquement de l’air qui est aspiré. Et M….. !

Les essais en rivière
Les essais en rivière

Je coupe le moteur. Je réagis un temps trop tard en ouvrant la vanne voisine qui immédiatement fait une arrivée d’eau ré-ennoyant la crépine. Là, plus de problème d’air aspiré. Mais je n’ose pas remettre le moteur en route tant que Christophe n’est pas réapparu.

Et là c’est terminé : nous passerons encore 3-4 heures, avec l’aide de Michel G qui nous a rejoint, à essayer de relancer l’aspiration en vain. Et il faut déplacer les tuyaux. Lourd le tuyau rouge plein d’eau, très lourd. On tire, on ressort la tête, on la rentre. On pousse. On enlève des cailloux qui se sont coincés, etc. Mais impossible de faire repartir le truc comme il était parti au tout début ! Ça foire. GGGGRRRRRRRRR !

Deux constatations : d’une part, il est indispensable de mettre une grille à l’aspiration. Il faut se contenter de gravier. Pas plus de 3-4 cm. 5 maximum.
Mais surtout, pompe arrêtée, le tuyau rouge continuait à couler, disons à demi puissance ! Sans la pompe. Par simple siphonnage naturel. D’où la conclusion que la pompe n’est pas forcément nécessaire sinon pour amorcer le tuyau. En effet dès lors que le niveau d’eau du captage ne baisse pas, la hauteur de chute d’eau de l’évacuation suffit à provoquer l’aspiration. La solution pourrait être d’utiliser uniquement cette aspiration naturelle pour aspirer les limons et graviers. Et plus on aura de hauteur de chute, plus l’aspiration sera forte.

On va donc devoir à nouveau faire appel à notre spécialiste : … Théo ! S’il pouvait venir nous mesurer les distance et hauteur de chute d’eau utilisable dans le ruisselet qui part dans le pré ?! A vue d’œil, on doit avoir 1 à 1,50 m, pour les 25 m de tuyaux rouge. Mais y a-t-il moyen d’avoir plus ? Voilà, voilà pour les dernières réflexions sur le sujet.

Robert BESSON (GSBR)

Stage Transmissions SSF 2012

Stage SSF Transmissions du 1 au 4 novembre 2012 a Méjannes le Clap dans le Gard.

C’est à la Grotte Claire et au Camelier que nous avons manipulé les différents systèmes de communication : Radio portative VHF, relai VHF, TPS Nicolas (et même sa petite sœur…), SPL05.

4 Jours de formation passionnants avec 7 stagiaires et 5 cadres.

PCA surface
PCA surface
Manip TPS Nicolas
Manip TPS Nicolas

Il ne reste plus qu’à mettre en pratique lors des exercices secours.

Maçonnerie à Marbre

Jeudi 27 septembre, RDV à 9h 30 au gouffre de Marbre avec Christian et Christophe. La matinée est occupée à agrandir l’entrée à l’aide d’un gabarit au diamètre de la buse en béton.

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Retour à 13h 30 pour confectionner une assise bien horizontale en liant des pierres dans du béton. 15h 30 : travail terminé.

Ce mercredi, RDV à 10h au gouffre de Marbre avec Christian, Christophe et André HERBEPIN, mon beau-frère qui a fait de la spéléo au GSB au début des années 70, puis au Spéléo Club d’Annecy pendant de longues années.

Grâce au 4×4 de Christian, la buse est d’abord tirée en position d’équilibre au bord du gouffre.

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Christian recule doucement pour pouvoir guider facilement la buse.

Grâce à la bonne préparation de la semaine précédente, la buse se trouve pile poil en bonne position, bien verticale.

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Il n’y a plus qu’à remblayer ! Un visiteur, Mr CLEARD, ancien maire de Villereversure.

Christophe a aussitôt percé, fixé des goujons pour boulonner le tampon fonte qu’il avait récupéré depuis longtemps.

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12h 10, travail terminé, opération rondement menée ! Entrée du gouffre sécurisée.

Reste plus qu’à finir la topo et l’explo de ce joli gouffre. 🙂

Michel GEOFFRAY (GSBR)

Grotte des Choucas

1ère session : dimanche 09 septembre 2012

Christophe, Rémi, Marc

Depuis la dernière visite, en juin 2010, nous envisagions de revenir à une période sans neige et sans glace, si possible sans pluie et sans brouillard (pour le plaisir de la vue), afin d’appréhender les éventuels mouvements de chiroptères dans ce réseau conséquent d’altitude. Nous avions en effet constaté la présence quasi généralisée de crottes de chauve-souris. Il y avait aussi de nombreux squelettes disséminés de ci de là. Mais pas un seul individu en vol ou pendu la tête en bas, ce qui n’avait rien d’étonnant du fait de la glace encore bien présente dans la cavité.

Le 9 septembre, il faisait grand beau. La température était bien agréable. Nous avons ainsi pu largement apprécier l’ampleur du cadre sous ces hautes falaises du Grand Ferrand.

Nous avions également convenu de changer la corde d’accès, ce que nous avons fait sur les premiers 40 m aval. La deuxième partie n’a pas été changée ce jour (main courante aérienne finale).

La visite a donc commencé vers les grandes salles du fond. Plus de glace, très peu d’écoulements … pas à dire, la sécheresse s’est fait ressentir dans ce coin de l’Isère.

Salle des Rapetrous
Salle des Rapetrous
Galerie de Tréminis
Galerie de Tréminis
Galerie du Trep
Galerie du Trep

L’immensité des volumes nous laissant pantois, nous nous sommes éternisés à fouiner dans diverses étroitures adjacentes a priori non visitées jusqu’à présent (aucune trace dans les dépôts d’argile). Beaucoup de concrétions, quelques petites chatières sélectives pas forcément du goût de Rémi… De quoi s’amuser un moment.

Rémi, coincé dans une étroiture ...
Rémi, coincé dans une étroiture …

Et… toujours pas de chiroptères en vue, si ce n’est des squelettes toujours présents, de toutes tailles et un cadavre tout frais de ce qui ressemble à un oreillard.

Squelette de chiroptère dans un dépôt d'argile (photo : Marc PETITEAU)
Squelette de chiroptère dans un dépôt d’argile (photo : Marc PETITEAU)

Mais puisque l’heure nous échappe dans ces grands réseaux (TPST = 5 h environ). Il fallait envisager le retour sans avoir vu de chauve-souris vivante.

Christophe décide alors de laisser à l’entrée de la cavité en position d’enregistreur son détecteur à ultra-sons avec l’idée de revenir rapidement pour le récupérer.

auteur de l’histoire: Marc

Rémi à la descente, visiblement plus à l'aise sur corde qu'à ramper !
Rémi à la descente, visiblement plus à l’aise sur corde qu’à ramper !

2eme Session : samedi 15 septembre 2012

Christophe

Montée dans le brouillard, coucher de soleil sur mer de nuage… A 19h30, ça volait déjà dans les galeries et sous le porche, promesse d’une nuit agitée…

Coucher de soleil
Coucher de soleil

Preuve est faite que cette grotte est une immense boite de nuit pour chauve-souris, un site de swarming. Activité intense et continue de 19h30 a 4h du matin au moins… Je me suis endormi au sons des « tsik tsik » (cris sociaux audibles), au bruissements des ailes et au courant d’air sur mon visage… Immersion totale. Nuit magique.

Parfait pour suspendre un hamac, non?
Parfait pour suspendre un hamac, non?