Baume du Vallonnet – Dévoluy

Ça faisait déjà quelques années que François nous parlait de cette cavité, et surtout de sa salle énorme, sans doute la plus grande en volume connue à ce jour dans le Dévoluy.
En discutant avec les uns et les autres, c’est avec Bernard Baudet qu’il est décidé une première visite. La cavité ne semble pas bien compliquée sur le papier, et l’accès raisonnable d’après les informations récupérées auprès de Philippe :
– départ depuis le parking au terminus de la piste ouverte sous la cabane du Clot
– 20 mn environ pour arrivée au Clot, 1h20 environ pour l’entée de la cavité
– 520 m de dénivelé

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La remontée dans l’éboulis pour rejoindre la base de la falaise sous Rocher Rond se passe pas trop mal.

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Pour cette première visite, il nous faudra équiper la petite escalade du R4. La cascade coule un peu trop et nous oblige à rechercher un passage sur le coté, un peu moins évident mais ça fait. On laissera un bout de corde accrochée sur amarrages naturels.
La poursuite vers les amonts se termine dans un laminoir un peu sélectif. Malgré le courant d’air qui incite à poursuivre, nous renonçons pour cette fois ci, et décidons d’aller chercher la fameuse grande salle. A priori on devait suivre le mauvais niveau de strate. A voir une prochaine fois.

Nous trouvons le passage (que nous avions raté …) pour poursuivre en direction de la salle . La galerie semble engageante mais rapidement nous buttons sur un passage inondé. Après avoir bien rempli les bottes d’une eau gelée, sans espoir d’une amélioration à vue de nez, nous optons pour reporter à plus tard cette visite, soit avec un bas de néoprène, soit en attendant l’étiage.

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2 ème visite au cœur de l’été, avec Philippe :

Cette fois-ci l’eau a disparu. Mais les traces du niveau d’eau confirment que l’on n’aurait pas pu passer sans combinaison. C’est donc mieux d’attendre la décrue. Nous arrivons au P10 où Bernard, revenu entre temps, a laissé la corde en place.

Plusieurs départs de galeries se présentent ensuite. On opte pour celle la plus engageante, mais le nez dans les graviers toutefois. C’est pas bien large, mais sans obstacle tordu. Nous bloquons toutefois dans deux trous de souris. Et merde ! Fausse route. Mais en faisant le demi-tour (du passage nez dans les graviers à nez au plafond) j’aperçois une vague lucarne qui, après vérification, donne accès à une autre galerie supérieure et un peu plus large. On reprend espoir.

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Encore un petit moment à se traîner et là, s’ouvre (enfin) la fameuse salle « grosallecon ». C’est la topo qui le dit ! Mais c’est vrai que c’est gros, con ! Impressionnant ! Impossible de tout éclairer malgré nos lampes puissantes. La marche d’accès à cette salle est très délicate à passer (à la descente comme à la montée du reste) Faudra revenir équiper un bout de corde.
C’est une vaste salle où nos cris résonnent, avec un éboulis énorme. Certains blocs ne semblent pas très anciens d’ailleurs, on ne s’éternise pas, le temps d’en faire le tour et nous reprenons le chemin inverse.

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Les photos ne rendent rien, normal. On reviendra avec Christophe !

Participants :
– première visite le 30 juin avec Bernard (chourum), Stéphane, Marc (Scag)
– deuxième visite le 22 juillet avec Philippe et Marc du Scag
– TPST : environ 2h30

Opération Font-Estramar

du 15 au 18 juin 2017

Le Spéléo secours français (SSF) a été missionné par le procureur de la République de Toulouse afin de monter une opération de recherche dans la source « Font Estramar » à Salses-Le-Château..

Quelques jours auparavant, deux plongeurs finlandais expérimentés exploraient la cavité totalement immergée et ont atteint – 200 mètres de profondeur. Un des plongeurs a alors eu un incident technique qui, malgré l’aide de son compagnon, a entraîné sa noyade. Le second a rebroussé chemin et donné l’alerte après plusieurs heures de décompression.

La mission a nécessité de gros moyens et de faire appel aux rares plongeurs capables d’aller à cette profondeur dans le cadre strict d’une réquisition judiciaire. L’opération a été menée à une douzaine d’hommes : plongeurs profonds, plongeurs de soutien, spécialistes de l’organisation de plongées complexes, conseiller technique du préfet des Pyrénées orientale, conseillers techniques nationaux du SSF, sur quatre jours.

Le corps de la victime a été retrouvé à une profondeur extrême de 234 mètres. Sa situation et les risques encourus par les sauveteurs n’ont pas permis la récupération de la victime.

Un membre du club a apporté son concours à cette opération délicate.