Il n’est pas commun de plonger dans une source vierge mais là, ce fût extraordinaire. Il n’y avait pas une source mais deux à quelques mètres l’une de l’autre. C’était au cœur du parc des Écrins, à 2150 mètres d’altitude.
Des plongées souterraines comme celles-là restent longtemps gravées en mémoire…
Des porteurs de bouteilles de plongée au cœur du parc des Écrins
Un plongeur là où on ne l’attendait pas
Et des pertes explorées malgré la fraîcheur de l’eau et exiguïté du karst souterrain.
Participants : Marie-Pierre MARTIN, François PARRINI, Laura, Loé et Jean-Louis FLANDIN et Philippe BERTOCHIO
Une belle sortie en famille réalisée le 29 août 2017 au canyon de la Blache.
Une fois arrivés en voiture, il faut monter la moitié du canyon à pied car nous étions au milieu de celui-ci. La montée fut rapide.
Arrivés en haut ce fut la partie équipement qui débutât. Puis de belles descentes de cascades suivirent ; en voici une :
Au milieu du parcours, nous sommes passés dans un mini tunnel. Lucie et Céline s’arrêtent ici tandis que nous faisons une dernière cascade, enfin nous remontons à la voiture rejoindre Lucie et Céline.
Participants : Lucie, Céline, Philippe et Titouan.
Le dimanche, l’AGEK représenté par Christophe PASCAL équipe le puits d’entrée pour découvrir cette magnifique classique glaciaire du Dévoluy. Malheureusement, les années de réchauffement climatique ont eu raison presque entièrement du névé qui remplissait la moitié de puits de 75 mètres. Aujourd’hui, nous arrivons directement sur les cailloux vers – 80 m et la neige ne démarre que dans la salle à l’abri de la chaleur extérieure. Cela n’empêche pas nos explorateurs de visiter la cavité dans tous ses recoins, fouillés par des générations de spéléos.
Mais la curiosité, en spéléo, est une qualité ! Dans les puits parallèles du terminus, Christophe découvre une petite faille à quelques mètres du fond. Il gratte un peu et la rend pénétrable. Mais les amarrages sont douteux et il faudrait équiper un main courant pour se glisser dedans en sécurité. Nous reviendrons !
Le mercredi, c’est une équipe plus légère avec les deux Christophe et Philippe qui arrive lourdement chargée : le matériel d’équipement, le matériel de désobstruction et Christophe a son lourd matériel photo… Le fond est vite atteint où nous reprenons l’équipement d’origine. Les spits sont doublés. Dans cette roche pourrie, ce n’est pas un luxe. A la faille, je me glisse en poussant les blocs qui fond un vacarme en tombant plus bas…
Derrière, la faille plonge dans un puits d’une dizaine de mètres. La descente se négocie facilement en opposition et permet d’arriver au pied d’une grosse trémie qui doit rejoindre la grande galerie puisque nous nous dirigeons vers le sud. Le courant d’air est perceptible mais la trémie infranchissable en l’état et surtout particulièrement instable. Ça ne passera pas par là. Nous aurons tout de même gagné quelques mètres de profondeur en poussant le fond de -145 à -157 mètres.
Nous passerons sous silence l’oubli des broches en bas du puits d’entrée…
Participants : Christophe PASCAL, Christophe BOULANGEAT, Marc PETITEAU, Philippe BERTOCHIO,
L’agenda est tel cet été que je ne pourrai participer qu’à deux jours du camp « chamois » cet année. Après une diminution vertigineuse des objectifs côté Chamois, nous nous sommes réorientés sur la désobstruction d’une perte prometteuse aux extrêmes amonts, le lac Lignin. Mais avant cela, Philippe Audra m’a trouvé quelques petites sources à plonger pour se mettre en appétit de première !
La première est une source en aval de Castellane sortant du gypse. L’eau y est saumâtre et le réseau un peu bas de plafond. Mais la caractéristique la plus forte reste l’épaisse couche de boue dans le fond de la rivière qui nous englue et rend pénible chaque pas. Après une petite centaine de mètres de progression, nous passons en mode laminoir dans l’eau puis siphon. Je m’équipe en tentant de conserver mon équipement à l’abri de la boue avant de m’y jeter dedans. Contre courant, la visibilité est bonne, excellente même. En revanche, derrière moi, c’est noir comme de l’encre de sèche.
Les premiers mètres sont en voûte mouillante avant de rencontrer un petit bassin taillé dans la boue qui me fait franchir la surface pour de bon. – 1 m et déjà la fin ! Devant moi s’érige un mur de boue dans lequel sont enfichés des pendeloques qui tombent du plafond. Impossible de passer entre les deux, sauf pour l’eau qui semble glisser comme sur un toboggan. Déception, même si je redoutais déjà de sortir en post-siphon. Dans ces réseaux hypogènes, il faut s’attendre à rencontrer des atmosphères peut compatibles avec nos besoins : fortes concentrations de dioxyde de carbone et sulfure d’hydrogène. On peut même rencontrer du méthane et du monoxyde de carbone. Rien que du bonheur ! Le retour sera aussi rapide que fut longue la séance de nettoyage.
L’après-midi, devant le joli petit torrent de l’Ivoire nous pique-niquons avant de remettre les combinaisons. Un laminoir exigent nous attend. La source sort sur les deux rives du torrent mais n’est pas pénétrable. Un travail de désobstruction a ouvert un minuscule passage entre les blocs d’une grosse trémie. Le portage du matériel sans trop le brutaliser est à négocier à chaque centimètre. Nous remontons légèrement puis arrivons sur une trémie très instable. Chaque bloc bouge dès que posons une main dessus. Il va pourtant falloir passer une boite aux lettre juste au milieu de ce capharnaüm… Nous tentons de stabiliser tout cela au mieux sans tout faire glisser et boucher le seul passage vers l’eau, deux mètres au-dessous.
Peine perdue. Je ne passe pas la boite aux lettres. Avec un peu plus de largeur que Philippe Audra et une combinaison néoprène, malgré avoir soufflé tout l’air de mes poumons, mes omoplates ne veulent pas se plier pour me permettre de glisser. Je reste les deux jambes pendantes accroché par la cage thoracique, les cotes écartelées entre le besoin de respirer et l’écrasement des parois. Un grand plaisir ! Finalement, à coups de massette pendant une heure, en nous relayant régulièrement, je pourrai passer et atteindre le départ du siphon, qui sera aussitôt l’arrivée. Une fois allongé dans l’eau, deux mètres devant moi, je n’ai la place de passer qu’un seul pied…
Même si ces deux plongées n’ont été très payantes, comme souvent sur les explorations de nouveaux secteurs, nous avons découvert des paysages magnifiques qui donnent envie d’y revenir. Les objectifs plongées terminés, nous partons vers la marche d’approche du Lignin. Heureusement, l’agent local de l’ONF nous a accordé l’accès en voiture jusqu’au terminus carrossable car c’est 10 km de pistes que nous nous économisons avec nos lourdes charges. Certains resteront la semaine en autonomie là-haut. Cela représente pas mal de kilogrammes de matériel et nourriture. Cet accès reste pour moi une des plus belles randonnées que je connaisse. Variée, sauvage, un sentier qui ondoie avec les courbes de niveau…
Nous arrivons la nuit tombante pour monter le camp où nous retrouvons José qui est là depuis plusieurs jours. Nuit fraîche et journée de boulot. Nous sommes à une dizaine de mètres de profondeur depuis le départ du chantier. Le courant d’air est toujours là, présent et seul fil conducteur d’une hypothétique suite pénétrable. Nous passerons la journée à remplir, sortir et vider les sauts de cailloux. Une fois que le soleil passe derrière le sommet du Grand Coyer, je prépare les affaires, salue mes camarades de « jeu » et prends le chemin du retour. A part une attaque de patous, rien à signaler…
Participants : Alain STAEBLER, Philippe AUDRA, Guy DEMARS, Philippe BERTOCHIO, José LEROY…
Pour la sixième année consécutive, le CDS du Jura a organisé une opération internationale pour poursuivre le nettoyage du gouffre Berger, cavité mythique située sur le plateau de Sornin – commune d’Engins dans le Vercors. Un deuxième camp était ensuite organisé (après le 15 août) à destination des jeunes pour déséquiper la cavité.
Car c’est là un des gros intérêts de pouvoir profiter de l’équipement mis en place au préalable par les organisateurs, mais avec un objectif très noble d’associer les spéléologues au nettoyage de cette cavité somptueuse que nos prédécesseurs ont encombré de débris et détritus de toutes sortes au fil du temps. Pourtant, on pourra constater à chaque “point poubelles” que le volume de ces détritus a considérablement diminué par rapport à notre passage l’an passé à peu près à la même période, comme quoi l’organisation de ces camps est loin d’être inutile.
Après une première descente et découverte en 2016 du Gouffre Berger jusqu’à – 640 m de profondeur (avec Céline, François, Christophe, Marc), nous n’imaginions pas pouvoir revenir de si tôt. Nous avons donc été très joyeux d’apprendre au printemps 2017 qu’un nouveau camp serait organisé en 2017. Tellement heureux d’ailleurs qu’avec Christophe nous avions bêtement laissé passer les inscriptions qui ont été rapidement closes. Comme qui dirait, c’est ballot…
Mais d’autres membres du club plus réactifs se sont inscrits, une chance ! Puis se sont désistés plus tard, pas de chance pour eux, une aubaine pour nous ! Là avec Christophe, on pourra donc se glisser dans le planning général de l’organisation, ouf. Nous voilà donc disposés à rêver à l’idée de descendre encore plus loin que l’an passé.
Le week-end arrive, dans la joie et l’allégresse, sous de fortes chaleurs. Il fait chaud en journée sur le plateau du Vercors mais les nuits restent fraîches. La météo reste au beau fixe, tout se présente à merveille.
Finalement nous sommes quatre à descendre, Philippe avec l’objectif de rejoindre la rivière dans les Couffinades vers – 750 m puis de remonter. Léo, Christophe et moi avec l’idée d’aller au fond.
Curieusement ce jour-ci, très peu de personnes étaient inscrites sur le planning, trois catalans uniquement (en plus de nous quatre). Sur le chemin d’accès après le parking de la Molière, nous croisons trois jeunes à la mine déconfite qui remontaient (heureux d’avoir été au fond mais bien fracassés …). Nous croiserons également tout un groupe d’espagnols au camp 1 vers -500 qui faisaient une pose avant de poursuivre la remontée. Un autre français sortait également du duvet après un roupillon réparateur avant de sortir.
Pour nous ce sera la première soupe. Notre progression a été plutôt rapide, les puits se sont bien enchaînés, le méandre également (mieux que l’an passé pour ma part). La cavité était étonnement sèche, les piscines du lac Cadoux étaient même pratiquement vides. Finalement nous serons à – 750 m dans les Couffinades, 3h30 environ après être entrés. Mais Léo avait un genou qui le titillait. Il préfère renoncer et décide de remonter avec Philippe.
Du coup nous étions plus que deux avec Christophe avec toujours l’idée de continuer.
Nous enchaînons ensuite dans cette partie du réseau nettement plus technique et resserrée en passant d’une main courante à l’autre, en bataillant pour passer les innombrables nœuds sur des cordes déjà bien fatiguées dans le réseau des Cascades.
L’arrivée sur la cascade Claudine, puis plus loin sur le puits de l’Ouragan restera un grand moment de cette descente. Si loin, si profond et presque seuls dans cette immensité, quelle ambiance !
Finalement les trois catalans, candidats du jour, nous rattraperons aux environs des – 1000 (enfin moins seuls !) mais ils ne s’éterniseront pas.
Quel bonheur d’atteindre la jonction avec la rivière de la Fromagère, quelle jolie vasque !
Le fond (pour nous) n’est plus très loin, on s’arrêtera vers – 1100 m environ, là où il faut se mettre à l’eau et nager avant le pseudo-siphon, mais sans façon. Ça fait déjà près de 6h30 que l’on est dans la cavité, mais on est dans les temps, tout se passe pour le mieux, ça mérite bien un petite soupe bien chaude !
Mais bien qu’on ne soit pas dérangé par le monde, il nous faut bien envisager la remontée.
Comme nous l’avait signalé Rémy, il y aurait sans doute pas mal de poubelles amassées au camp des Étranger vers – 1000 et il serait intéressant de les remonter en priorité, a minima vers un niveau supérieur de collecte. Et c’est ce que l’on a fait ! Plusieurs sacs étaient surchargés, nous en avons choisi chacun un adapté à notre physique, c’est à dire pas les plus gros bien sûr…
Mais malgré cela, j’ai sans doute commis à ce moment une erreur d’appréciation, qui va me coûter cher un peu plus haut.
La remontée jusqu’à la cascade Claudine se passe bien, même si je commence à ressentir un peu plus le froid sous les embruns des grosses cascades (premiers signes avant coureurs…).
Par contre lorsque l’on enchaîne les séries de mains courantes, et autres déviations, là je me suis cramé à une vitesse ahurissante et j’ai rapidement perdu le peu de bras qu’il devait me rester, et fait quelques bains de siège involontaires. A tel point que Christophe m’a même aidé en me prenant mon kit de poubelles (en plus du sien) jusqu’à la sortie des Couffinades (chapeau le garçon !). J’étais vidé !
Du coup on revoit rapidement nos objectifs en priorisant la sortie jusqu’au vestiaire, sans se faire mal et en se disant qu’on laisserait mon kit au prochain point poubelles, après le vestiaire. J’y vais doucement (un peu trop à mon goût) mais en assurant les passages de nœuds. Finalement nous étions bien contents de sortir des Couffinades car ensuite on sait que la cavité est déjà moins engagée, quoique la marche encore bien longue. On dépose donc mon kit poubelle vers – 600 et Christophe, increvable, continue sans broncher avec le sien. Là je sens bien que la suite risque d’être un peu … longuette.
En passant au camp 1, on remarque que les catalans se sont arrêtés piquer un roupillon, sans doute une sage décision. Pour notre part, on décide de continuer, tranquillement (pas le choix pour moi …).
Une nouvelle pose bouffe vers – 260 m juste avant d’attaquer la série des puits et des méandres. Là je suis déjà dans un état second, assez proche de la loque, mais bizarrement sans ressentir le besoin de sommeil. Curieuse sensation de vouloir avancer, mais de se retrouver en réalité au rythme de l’escargot paralytique !
Mais pas question de se relâcher, faut rester concentrer et ne pas faire de connerie dans la série des puits. J’aurai quand même droit à un petit coup de chaud dans un tronçon un peu glissant du méandre (là ça me rappelle un peu plus l’an passé au même endroit). Christophe, remarquablement patient, a bien failli s’endormir en haut de plusieurs puits en m’attendant, LABORIEUX ! J’ai même eu l’impression qu’ils avaient ajouté des puits depuis notre entrée, la crise, ça n’en fini plus !
Bref, au final on retrouvera, avec un immense plaisir le soleil du matin vers 9 heures, après 23,5 heures sous terre.
Les équipes du dimanche commençaient à arriver et à s’équiper dans la joie et la bonne humeur. Et moi je me liquéfiais encore un peu plus en pensant à la marche de retour qui nous attendait pour retourner à la voiture, que le sac paraissait lourd, même sans poubelle !!! Par contre Christophe aura réussi à tout ramener à la voiture et au camping à Méaudre, la grande classe ! Un grand merci à lui pour sa patience et son aide, c’était génial.
En conclusion, une bien belle sortie dans une cavité absolument fabuleuse, mais qu’il faut réellement aborder avec une grosse dose de forme et d’entraînement pour bien apprécier et se garder un peu de marge. Impossible de l’imaginer avant d’y aller et de passer autant d’heure dans une cavité, mais pour le coup, c’est bon, j’ai compris !
Mais par contre je pense que l’on a globalement bien géré les poses nourriture et que l’on a pas ressenti la moindre fringale. On aura donc évité le pire. Pour ma part, peut être qu’un arrêt sommeil au camp 1 aurait pu être bénéfique ? Mais pas sûr.
On ne saurait trop remercier Rémy et son équipe pour nous avoir permis, une nouvelle fois, de voyager au centre de la terre.
Et ce sont 160 kg de poubelles qui auront été remontés à la surface durant cette première semaine, pas mal non !!!
Les participants : Philippe Bertochio, Léo Flandin, Christophe Boulangeat, Marc Petiteau.
Lors de la première sortie, l’objectif était double. Je souhaitais, avec Céline, récupérer les quatre capteurs du CDS05 afin d’en extraire les données. Le second objectif consistait à réaliser des photos des parois tout au long de la descente pour vérifier le taux de silex dans le calcaire Sénonien.
Première surprise, la cavité n’est pas équipée, étonnant en été. Aucun professionnel n’utilise la partie verticale. Après plusieurs centaines de descentes dans cette cavité, je descends en escalade, maîtrisant chaque prise. Je retrouve trois capteurs rapidement tout en prenant régulièrement des photos. Mais impossible de retrouver le quatrième.
Le soir, je me souviendrais, en reprenant mes notes que je n’avais pas posé le capteur là où je le cherchais. Difficile de le retrouver dans ces conditions ! Il faudra y retourner.
Les données extraites sont passionnantes. Une crue majeure a eu lieu le 22 novembre 2016 à 4h31 du matin. Le débordement a duré 109 heures (4,5 jours) pour une mise en charge de 4 mètres au-dessus du capteur extérieur. Le débit devait être impressionnant. Il est en cours de calcul.
Une fois les capteurs vidés, je décide de les ramener. Leur position précédente ne me convient pas totalement. Je décide donc de changer les emplacements pour avoir un capteur à chaque siphon et un toujours en extérieur pour pouvoir évaluer le débit. Mais pour cela, il me faut plonger le siphon 1 pour atteindre la vasque du second. C’est donc chargé de trois capteurs et du matériel de plongée que j’y retourne trois jours après.
La plongée et la pose des capteurs se fera sans aucun souci. Je retrouverai même le quatrième capteur bien caché au siphon 1. A trop les cacher pour éviter les vols, on finit par les perdre…
Malheureusement, ce quatrième capteur est en panne de batterie. Aucune information n’est récupérable. Cela fait râler d’autant plus que la pile lithium donnée pour dix ans de fonctionnement n’est pas remplaçable. A deux cents euro le capteur, la pilule est amère. Je fais fonctionner mon réseau de scientifiques bidouilleurs pour m’informer des tentatives de remise en route de ces Reefnets. Bingo, Philippe AUDRA a déjà réalisé la manipulation avec succès. Il y a un coup de main pour ouvrir le boîtier scellé à la colle avec un petit coup d’une lame de couteau du côté de l’œillet d’attache. Ensuite, deux coup de pince pour couper les pattes de la piles et une pince multiprise pour arracher la pile de sa colle. Pour le remontage, deux soudures à l’étain sur les pattes de la nouvelle pile et de la colle bi-composants pour refermer et étancher le boîtier. Et c’est reparti pour dix ans.
Participants : Céline BROGGI et Philippe BERTOCHIO
Nous avions deux jours devant nous et les velléités de certains à retourner à la baume du Vallonnet nous ont conduits à faire un tour dans ce magnifique vallon à la recherche de la cavité perdue.
Au départ, l’idée était surtout de reprendre la topographie de la baume du Curée dont une bonne partie n’est pas faite. Mais faute d’avoir pris mes notes, nous l’avons cherchée longtemps sans la retrouver. Alors, durant deux jours, nous avons fouillé, mètre par mètre, ce vallon sauvage, côtoyant les chamois, les marmottes et les chocards.
La première soirée, nous avons parcouru la face sud de Roche-courbe sans trouver d’objectif bien motivant. Quelques petits trous utilisés par les marmottes pourraient avoir un petit intérêt spéléologique. Le soir, la tente posée sur le verrou glaciaire, la vue sur le Dévoluy de nuit était grandiose. Le lendemain, nous avons grimpé la face nord du Rocher rond pour reprendre, un à un, les porches visibles depuis le bas. Peine perdue, il n’y a qu’érosion superficielle liée à la gélifraction principalement.
Une fois sur place, difficile de résister à la tentation de se rafraîchir dans le courant d’air glacial de la baume du Vallonnet. Ce conglomérat de faille reste un élément géologique remarquable dans cette cavité en plus du volume incroyable de sa salle. Nous redescendons en fin de matinée pour un petit repas à l’Étincelle à Agnières, bien mérité, avant de faire un raid plongée au puits des Bans pour le retour des capteurs. Mais ceci est une autre histoire…