Topographie à la balme du Menhir

Le 13 février 2017

Lundi, premier jour des vacances. Pour bien les commencer, une petite sortie spéléo s’impose. Mais un lundi, il n’y a pas grand monde de disponible mis à part les enseignants en vacances et les retraités. Comme nos retraités sont sur Briançon, nous organisons une visite du côté de la Roche de Rame et son réseau Boucher qui n’en finit pas de s’étendre.

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Comme partout cette année, la neige se fait rare. Nous accéderons sans aucune difficulté au site. Seul le vent viendra nous refroidir. Et dans ce réseau labyrinthique et tectonique, il nous suivra toute la journée. Notre objectif sera le relevé topographique de la balme du Menhir qui a été jonctionnée au réseau il y a peu.

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Au détour d’une diaclase, nous trouverons un petit dépôt d’ossements que Léa, notre éminente archéozoologue déterminera sans hésitation et sur photo comme du renard.

Participants : Marie-Pierre, Céline, Jean-Louis et Philippe

Test hamac en ASV

Le 12 février 2017

Le confort d’une victime en attente d’évacuation est toujours un problème épineux, et ce, particulièrement en secours plongée. L’hypothermie menace toujours et ces conséquences sur la suite d’un secours peuvent engendrer des complications. Aussi, nous sommes toujours à la recherche de solutions simples à mettre en œuvre mais efficace en terme de confort et d’isolation.

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Nous avions testé plusieurs fois le portaledge. Le confort et l’isolation sont excellents. En revanche, le transport en siphon et en post-siphon s’avère compliqué. Le volume et le poids sont rédhibitoires. Le SSF84 avait testé en 2016 un point chaud suspendu à l’aide d’un tressage de corde. Très efficace mais compliqué et long à mettre en place. D’où l’idée d’une option très légère et prête à l’emploi : le hamac. Ceux du commerce ne répondaient pas à nos exigences, aussi nous avons fait réaliser un prototype que nous commençons à tester. Cette sortie à la grotte de la résurrection était la première mise en route du prototype.

Pendant que j’installais ce point chaud d’un nouveau type, Lucie et Céline se consacraient à un atelier poteries ou plutôt sculptures. Des années d’encadrement de jeunes dans cette grotte par notre BE artiste : Marc Casali, a rassemblé des centaines d’œuvres plus ou moins réussies. Celles du maître sont remarquables.

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Côté point chaud, il y a encore des réglages à faire et des adaptations à prévoir mais le résultat, pour un premier montage est bien au-delà de nos espérances.

Participants : Lucie, Céline et Philippe

Découverte originale…

Dimanche 29 janvier

Avec François, nous étions partis sur la petite Céuze à la recherche de ce fameux gouffre des Femmes (ou Fénas). Mentionné par F.N. Nicollet en 1911 dans son ouvrage « Notice géographique et historique sur le Mandement et la Commune de Sigoyer-du-Dou (Hautes-Alpes) » nous la cherchons depuis plusieurs années, en vain. La neige est absente, la météo particulièrement clémente par rapport à la veille. Nous voici partis depuis Sigoyer.

La marche est rapidement bouclée. Nous commençons nos recherche sur le plateau des cochons. Ce n’est pas son nom mais la multitude de traces de sangliers nous a vite inspiré cette appellation. Sous un gros bloc, caché par un églantier, François découvre un abri bas où de la paille et des branches ont été stockées. On distingue clairement les traces d’aménagements pour faire un sol plat pour trois ou quatre couchages. Cela devait servir d’abri ponctuel car le plafond est très bas.

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Nos pérégrinations nous conduisent, peu à peu, vers les ruines de Céas. Après le casse-croûte, nous descendons vers l’ouest sur le lapiaz pour tenter notre chance dans ce secteur. En parallèle, nous avançons afin de couvrir la zone. Mais là encore, choux blanc. Retour dans les champ de ruines pour retrouver le chemin du retour. Sur la dernière ruine, dans un angle, je remarque que les pierres ne sont pas disposées comme la logique de leur chute devrait les mettre. Je soulève les premières et découvre rapidement un vieux fût métallique rouillé. Impossible de le bouger, pris par les cailloux. J’appelle François en renfort et nous dégageons plus largement. Le fût est lourd. Je le bascule légèrement pour atteindre le sommet lorsque nous entendons un bruit de cliquetis par le dessous. Le fond est percé et laisse échapper des balles de gros calibre. Je repose le bidon à plat délicatement. Un coup de lampe vers l’intérieur montre un grand nombre de balles, que nous évaluons à 100 ou 200. Nous remettons les cailloux par dessus afin d’éviter tout risque d’accident.

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Le mercredi, à la gendarmerie de la Saulce, je déclare notre découverte qui laisse perplexe nos agents. Ces derniers contactent le service de déminage de la sécurité civile basée à Marseille qui me rappelle. Nous convenons d’un rendez-vous, à l’occasion d’un de leurs déplacements dans les Alpes. La semaine suivante, après plusieurs jours de météo maussade, me voici en début d’après-midi, en marche pour retrouver notre « trésor » en compagnie de deux policiers démineurs. La neige est beaucoup plus présente mais ne nécessite pas encore de raquettes. Nous retrouvons facilement le fût et ses occupantes. Notre évaluation du nombre de balles fera bien rire nos experts. Il y a plus d’un millier de balles anglaises 303 pour fusil d’assaut. Nous emballons tout cela dans nos sacs et prenons immédiatement conscience du poids du métal. Le retour sera plus lent. Le service de déminage charge le butin dans leur véhicule de service, direction Marseille, où les balles seront détruites au four.

Cette découverte restera comme originale même si nous n’avons toujours pas trouvé la grotte des Fénas…

Participants : François et Philippe