Spélimage et baume des Anges

25 et 26 novembre 2017

Samedi, nous nous retrouvons à huit du club au festival du film de spéléologie à Courthéson. C’est maintenant un pèlerinage, chaque année ou presque, nous descendons dans le Vaucluse pour cet événement spéléologique national. Et pour rentabiliser le déplacement, je prévois de passer à la réunion du conseil d’administration du CSR PACA et de la commission scientifique et environnement. Malheureusement, le temps est incompressible ni étirable. Je ne participerai qu’à la commission scientifique et profiterai d’un brillant exposé de Frédéric URIEN sur le site Grotto-Center et l’exportation des données. J’en profiterai aussi pour présenter les projets « scientifiques » de l’école française de plongée souterraine. Mais ceci est une autre de mes vies…

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Retour rapide dans la salle de projection pour retrouver la petite troupe de Gap et un programme pléthorique de films. Au fil des ans, la qualité des présentations s’est nettement améliorée. En revanche, on accroche ou pas aux sujets et la manière de les traiter. Nous avons eu un petit faible pour le film de Brice Maestracci : « Burle plongée », celui de Marlène Garnier « Luire bleue » mais aussi le voyage poétique de « Sous la glace » de Barnabé Fourgous. Peut-être parce ce sont des copains ou plutôt car c’était avant tout de l’exploration ?

C’est aussi l’occasion de rencontrer ces spéléos qui font l’histoire de notre activité. Magnifique soirée.

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Dimanche, le réveil s’étire aussi longtemps qu’un chat. Le copieux petit déjeuner ne saurait être précipité. Et le départ bien tardif pour une journée que nous voulions bien remplie. Direction de toute la bande vers les gorges aval du Toulourenc. Une petite plongée « s’impose » dans la baume des Anges ; histoire de tester du matériel et participer à l’enquête de la COMED sur l’impact cardiaque des efforts en spéléo-plongée.

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Dans la vallée, le vent glace tout le monde. La baume se révèle un abri bien agréable avec sa température douce en cette saison. La plongée ne prendra pas plus d’une demi-heure avec tous les objectifs réalisés. Nous irons ensuite nous restaurer à l’abri du vent contre la petite chapelle.

Nous tenterons de rejoindre ensuite la falaise des Eyglières sans succès. Nous n’arrivons pas du bon côté. L’heure avance et la température descend assurément. Décisions est prise de finir à Buis-les-Baronnie pour un bon chocolat chaud avant le retour à la maison.

Participants : Anaelle, Lucie, Titouan, Johana, Céline, Eric, François et Philippe.
Photographies : Eric DUCROS, Céline BROGGI

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Sortie jeunes à la grotte de la Résurrection

Dimanche 5 novembre

Cette année, les Journées nationales de la spéléologie, organisée par la Fédération française de spéléologie depuis plus d’une décennie, nous a apporté quelques jeunes. L’occasion est trop belle pour ne pas relancer un groupe jeunes, qui, espérons-le, en attirera d’autres.

Première descente...
Première descente…

La saison est déjà froide. Pas question d’aller traîner dans le Dévoluy pour sortir de nuit, mouillé et transi. Nous optons pour la grotte de la Résurrection. Avec la sécheresse, pas de risque de se mouiller et la vaste salle nous permet de mettre en place des ateliers pour enseigner les techniques de progression sur corde.

Les jeunes, ça apprend vite ! Ce n’est pas une légende. En l’espace de quelques heures, ils sont déjà autonomes et maîtrisent les techniques les plus complexes : montée aux bloqueurs, conversion, descendeur, passage de nœuds aussi bien à la montée qu’à la descente.

Scolopendre de cinq centimètres venu en curieux dans la grotte.
Scolopendre de cinq centimètres venu en curieux dans la grotte.

Avec notre équipe de 9 à 14 ans, nous pouvons sans inquiétude nous lancer dans des cavités plus honorables comme le Camarguier, au programme dans quinze jours.

Participant : Lucie, Pauline, Anthéa, Céline, Robin, Titouan, Christophe, José, François et Philippe.

Bivouac à la grotte des Chocards

28 et 29 octobre 2017

Pour cette sortie, nous avions principalement deux objectifs : vérifier l’activité des chiroptères en cette fin de saison des amours et observer d’un peu plus près les remplissages de la galerie principale qui mène aux escalades.

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Mais pour cela, il nous fallait du temps en soirée et même pendant la nuit. Nous avons donc envisagé un bivouac dans le porche d’entrée. De ce fait, les sacs étaient un peu plus lourd qu’à l’accoutumée mais rien de très extraordinaire : un duvet chaud, un tapis auto-gonflant, appareil photo, jumelles, détecteur d’ultrasons, marteau de géologue et surtout un bon casse-croûte.

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La départ se fait depuis Gap dans l’après-midi du samedi pour une arrivée au porche en début de soirée. Avec les journées plus courtes, il nous fallait pas arriver trop tard et rater les premiers vols de chauves-souris.

Christophe avait déjà réalisé des relevés fin août et fin septembre attestant d’une activité de swarming. De mon côté, notre dernière visite du premier octobre m’avait laissé une drôle d’impression à la découverte de ces remplissages pour le moins tourmentés.

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Nous prenons pied dans le porche juste avec le coucher de soleil. La saison tardive ne permet plus d’en profiter depuis notre perchoir. Cependant, le mont Aiguille reste splendide au milieu de sa mer de nuages. Le détecteur en route, nous partons faire quelques photos puisque Christophe a monté pour l’occasion son reflex. Nous prenons notre temps et découvrons mille petits détails qui nous avaient échappés jusqu’alors.

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Arrivés sur les remplissages, objets de ma convoitise, je suis rapidement déçu. Il y a seulement des galets endogènes, quelques résidus de grès décomposé et des planchers de calcite complètement explosés et remaniés. Je remarque cependant des ripple-marks fossilisés sous certains planchers. Quelques photos pour illustrer tout cela et nous poursuivons notre chasse aux chiros puisque nous venons de découvrir deux spécimens déjà en hibernation. Nous passons discrètement notre chemin pour finir avec un schooting dans la grande salle où les rares gouttes qui tombent sont du plus bel effet lorsqu’on sait manier le déclencheur…

Pour le reste, la nuit sera calme avec de rares passages de chauves-souris et chaude grâce à nos duvets car la température extérieure est de 2°C.

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Participants : Christophe BOULANGEAT et Philippe BERTOCHIO
Photographies : Christophe BOULANGEAT

La Pierre Saint Martin

Le séjour d’octobre est le dernier de l’année, car à cette altitude (1650m), l’hiver est plutôt rude. Nous n’étions que deux les deux premiers jours, puis trois et enfin quatre dont un spéléo espagnol.

Topo A106

A deux, nos explorations furent rudes et dans la même cavité : A106. Cavité très étroite et descendante avec un courant d’air à geler les oreilles. Heureusement le puits d’entrée nous réchauffait au moment de la remontée.

Salle des cabris
Salle des cabris

Ensuite nous avons fini les derniers petits bouts de topo dans l’AN308, fait une petite explo dans les amonts des cabris. Toujours pour chercher le passage qui mènerait a la rivière. Celle qui se perd dans la salle Tamalou.

Sortie de l'AN308 au désequipement
Sortie de l’AN308 au désequipement

Et ensuite vint le déséquipement du 308. Les Isards, moins effrayés, nous regardaient passer, mais de loin. Nous entendîmes un vol de grues qui migraient. Sans les voir car nous étions dans la forêt.

Topo AN308

Une recherche de passage et agrandissement furent réalisés dans le Z208, la perte nouvellement explorée durant le séjour de septembre. Il reste beaucoup de travail et le courant d’air est toujours présent, ce qui encourage à revenir.

Départ au col d'Eyrace
Départ au col d’Eyrace

Participants; Boyer eric (mjc Rodez) Aragon frédo (aragonite de Millau) Diaz david (gaes Bilbao) Faure bernard (mjc Rodez) Parrini françois (sca Gap).
Report topo Boyer eric (mjc Rodez).