Nettoyage au gouffre Berger – Vercors

du 4 au 8 août 2017

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Pour la sixième année consécutive, le CDS du Jura a organisé une opération internationale pour poursuivre le nettoyage du gouffre Berger, cavité mythique située sur le plateau de Sornin – commune d’Engins dans le Vercors. Un deuxième camp était ensuite organisé (après le 15 août) à destination des jeunes pour déséquiper la cavité.

Car c’est là un des gros intérêts de pouvoir profiter de l’équipement mis en place au préalable par les organisateurs, mais avec un objectif très noble d’associer les spéléologues au nettoyage de cette cavité somptueuse que nos prédécesseurs ont encombré de débris et détritus de toutes sortes au fil du temps. Pourtant, on pourra constater à chaque “point poubelles” que le volume de ces détritus a considérablement diminué par rapport à notre passage l’an passé à peu près à la même période, comme quoi l’organisation de ces camps est loin d’être inutile.

Après une première descente et découverte en 2016 du Gouffre Berger jusqu’à – 640 m de profondeur (avec Céline, François, Christophe, Marc), nous n’imaginions pas pouvoir revenir de si tôt. Nous avons donc été très joyeux d’apprendre au printemps 2017 qu’un nouveau camp serait organisé en 2017. Tellement heureux d’ailleurs qu’avec Christophe nous avions bêtement laissé passer les inscriptions qui ont été rapidement closes. Comme qui dirait, c’est ballot…

Mais d’autres membres du club plus réactifs se sont inscrits, une chance ! Puis se sont désistés plus tard, pas de chance pour eux, une aubaine pour nous ! Là avec Christophe, on pourra donc se glisser dans le planning général de l’organisation, ouf. Nous voilà donc disposés à rêver à l’idée de descendre encore plus loin que l’an passé.

Le week-end arrive, dans la joie et l’allégresse, sous de fortes chaleurs. Il fait chaud en journée sur le plateau du Vercors mais les nuits restent fraîches. La météo reste au beau fixe, tout se présente à merveille.
Finalement nous sommes quatre à descendre, Philippe avec l’objectif de rejoindre la rivière dans les Couffinades vers – 750 m puis de remonter. Léo, Christophe et moi avec l’idée d’aller au fond.

Avant d'arriver au vestiaire vers - 600
Avant d’arriver au vestiaire vers – 600

Curieusement ce jour-ci, très peu de personnes étaient inscrites sur le planning, trois catalans uniquement (en plus de nous quatre). Sur le chemin d’accès après le parking de la Molière, nous croisons trois jeunes à la mine déconfite qui remontaient (heureux d’avoir été au fond mais bien fracassés …). Nous croiserons également tout un groupe d’espagnols au camp 1 vers -500 qui faisaient une pose avant de poursuivre la remontée. Un autre français sortait également du duvet après un roupillon réparateur avant de sortir.

Pour nous ce sera la première soupe. Notre progression a été plutôt rapide, les puits se sont bien enchaînés, le méandre également (mieux que l’an passé pour ma part). La cavité était étonnement sèche, les piscines du lac Cadoux étaient même pratiquement vides. Finalement nous serons à – 750 m dans les Couffinades, 3h30 environ après être entrés. Mais Léo avait un genou qui le titillait. Il préfère renoncer et décide de remonter avec Philippe.

Du coup nous étions plus que deux avec Christophe avec toujours l’idée de continuer.

Nous enchaînons ensuite dans cette partie du réseau nettement plus technique et resserrée en passant d’une main courante à l’autre, en bataillant pour passer les innombrables nœuds sur des cordes déjà bien fatiguées dans le réseau des Cascades.

Couffinades
Couffinades

L’arrivée sur la cascade Claudine, puis plus loin sur le puits de l’Ouragan restera un grand moment de cette descente. Si loin, si profond et presque seuls dans cette immensité, quelle ambiance !

Finalement les trois catalans, candidats du jour, nous rattraperons aux environs des – 1000 (enfin moins seuls !) mais ils ne s’éterniseront pas.
Quel bonheur d’atteindre la jonction avec la rivière de la Fromagère, quelle jolie vasque !

Jonction avec la Fromagère, vers – 1075 m
Jonction avec la Fromagère, vers – 1075 m

Le fond (pour nous) n’est plus très loin, on s’arrêtera vers – 1100 m environ, là où il faut se mettre à l’eau et nager avant le pseudo-siphon, mais sans façon. Ça fait déjà près de 6h30 que l’on est dans la cavité, mais on est dans les temps, tout se passe pour le mieux, ça mérite bien un petite soupe bien chaude !

- 1100 m, on s'arrêtera là, pas envie de nager !
– 1100 m, on s’arrêtera là, pas envie de nager !

Mais bien qu’on ne soit pas dérangé par le monde, il nous faut bien envisager la remontée.

Comme nous l’avait signalé Rémy, il y aurait sans doute pas mal de poubelles amassées au camp des Étranger vers – 1000 et il serait intéressant de les remonter en priorité, a minima vers un niveau supérieur de collecte. Et c’est ce que l’on a fait ! Plusieurs sacs étaient surchargés, nous en avons choisi chacun un adapté à notre physique, c’est à dire pas les plus gros bien sûr…

Mais malgré cela, j’ai sans doute commis à ce moment une erreur d’appréciation, qui va me coûter cher un peu plus haut.

Point de collecte “poubelles”
Point de collecte “poubelles”

La remontée jusqu’à la cascade Claudine se passe bien, même si je commence à ressentir un peu plus le froid sous les embruns des grosses cascades (premiers signes avant coureurs…).

Par contre lorsque l’on enchaîne les séries de mains courantes, et autres déviations, là je me suis cramé à une vitesse ahurissante et j’ai rapidement perdu le peu de bras qu’il devait me rester, et fait quelques bains de siège involontaires. A tel point que Christophe m’a même aidé en me prenant mon kit de poubelles (en plus du sien) jusqu’à la sortie des Couffinades (chapeau le garçon !). J’étais vidé !

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Du coup on revoit rapidement nos objectifs en priorisant la sortie jusqu’au vestiaire, sans se faire mal et en se disant qu’on laisserait mon kit au prochain point poubelles, après le vestiaire. J’y vais doucement (un peu trop à mon goût) mais en assurant les passages de nœuds. Finalement nous étions bien contents de sortir des Couffinades car ensuite on sait que la cavité est déjà moins engagée, quoique la marche encore bien longue. On dépose donc mon kit poubelle vers – 600 et Christophe, increvable, continue sans broncher avec le sien. Là je sens bien que la suite risque d’être un peu … longuette.

En passant au camp 1, on remarque que les catalans se sont arrêtés piquer un roupillon, sans doute une sage décision. Pour notre part, on décide de continuer, tranquillement (pas le choix pour moi …).

Une nouvelle pose bouffe vers – 260 m juste avant d’attaquer la série des puits et des méandres. Là je suis déjà dans un état second, assez proche de la loque, mais bizarrement sans ressentir le besoin de sommeil. Curieuse sensation de vouloir avancer, mais de se retrouver en réalité au rythme de l’escargot paralytique !

- 250 m, dernière pose bouffe, Christophe en pleine forme, Marc en état de décomposition...
– 250 m, dernière pose bouffe, Christophe en pleine forme, Marc en état de décomposition…

Mais pas question de se relâcher, faut rester concentrer et ne pas faire de connerie dans la série des puits. J’aurai quand même droit à un petit coup de chaud dans un tronçon un peu glissant du méandre (là ça me rappelle un peu plus l’an passé au même endroit). Christophe, remarquablement patient, a bien failli s’endormir en haut de plusieurs puits en m’attendant, LABORIEUX ! J’ai même eu l’impression qu’ils avaient ajouté des puits depuis notre entrée, la crise, ça n’en fini plus !

Bref, au final on retrouvera, avec un immense plaisir le soleil du matin vers 9 heures, après 23,5 heures sous terre.

Les équipes du dimanche commençaient à arriver et à s’équiper dans la joie et la bonne humeur. Et moi je me liquéfiais encore un peu plus en pensant à la marche de retour qui nous attendait pour retourner à la voiture, que le sac paraissait lourd, même sans poubelle !!! Par contre Christophe aura réussi à tout ramener à la voiture et au camping à Méaudre, la grande classe ! Un grand merci à lui pour sa patience et son aide, c’était génial.
En conclusion, une bien belle sortie dans une cavité absolument fabuleuse, mais qu’il faut réellement aborder avec une grosse dose de forme et d’entraînement pour bien apprécier et se garder un peu de marge. Impossible de l’imaginer avant d’y aller et de passer autant d’heure dans une cavité, mais pour le coup, c’est bon, j’ai compris !

Mais par contre je pense que l’on a globalement bien géré les poses nourriture et que l’on a pas ressenti la moindre fringale. On aura donc évité le pire. Pour ma part, peut être qu’un arrêt sommeil au camp 1 aurait pu être bénéfique ? Mais pas sûr.

On ne saurait trop remercier Rémy et son équipe pour nous avoir permis, une nouvelle fois, de voyager au centre de la terre.

Et ce sont 160 kg de poubelles qui auront été remontés à la surface durant cette première semaine, pas mal non !!!

Enfin au soleil ! Mais pas encore à la voiture...
Enfin au soleil ! Mais pas encore à la voiture…

Les participants : Philippe Bertochio, Léo Flandin, Christophe Boulangeat, Marc Petiteau.

Les photos sont de Christophe Boulangeat.

Puits des Bans, récupération des capteurs

31 juillet et 3 août 2017

Lors de la première sortie, l’objectif était double. Je souhaitais, avec Céline, récupérer les quatre capteurs du CDS05 afin d’en extraire les données. Le second objectif consistait à réaliser des photos des parois tout au long de la descente pour vérifier le taux de silex dans le calcaire Sénonien.

Première surprise, la cavité n’est pas équipée, étonnant en été. Aucun professionnel n’utilise la partie verticale. Après plusieurs centaines de descentes dans cette cavité, je descends en escalade, maîtrisant chaque prise. Je retrouve trois capteurs rapidement tout en prenant régulièrement des photos. Mais impossible de retrouver le quatrième.

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Le soir, je me souviendrais, en reprenant mes notes que je n’avais pas posé le capteur là où je le cherchais. Difficile de le retrouver dans ces conditions ! Il faudra y retourner.

Les données extraites sont passionnantes. Une crue majeure a eu lieu le 22 novembre 2016 à 4h31 du matin. Le débordement a duré 109 heures (4,5 jours) pour une mise en charge de 4 mètres au-dessus du capteur extérieur. Le débit devait être impressionnant. Il est en cours de calcul.

Une fois les capteurs vidés, je décide de les ramener. Leur position précédente ne me convient pas totalement. Je décide donc de changer les emplacements pour avoir un capteur à chaque siphon et un toujours en extérieur pour pouvoir évaluer le débit. Mais pour cela, il me faut plonger le siphon 1 pour atteindre la vasque du second. C’est donc chargé de trois capteurs et du matériel de plongée que j’y retourne trois jours après.

La plongée et la pose des capteurs se fera sans aucun souci. Je retrouverai même le quatrième capteur bien caché au siphon 1. A trop les cacher pour éviter les vols, on finit par les perdre…

Crue du 30 avril 2013 par Eric Ducros
Crue du 30 avril 2013 par Eric Ducros

Malheureusement, ce quatrième capteur est en panne de batterie. Aucune information n’est récupérable. Cela fait râler d’autant plus que la pile lithium donnée pour dix ans de fonctionnement n’est pas remplaçable. A deux cents euro le capteur, la pilule est amère. Je fais fonctionner mon réseau de scientifiques bidouilleurs pour m’informer des tentatives de remise en route de ces Reefnets. Bingo, Philippe AUDRA a déjà réalisé la manipulation avec succès. Il y a un coup de main pour ouvrir le boîtier scellé à la colle avec un petit coup d’une lame de couteau du côté de l’œillet d’attache. Ensuite, deux coup de pince pour couper les pattes de la piles et une pince multiprise pour arracher la pile de sa colle. Pour le remontage, deux soudures à l’étain sur les pattes de la nouvelle pile et de la colle bi-composants pour refermer et étancher le boîtier. Et c’est reparti pour dix ans.

Reefnet ouvert
Reefnet ouvert

Participants : Céline BROGGI et Philippe BERTOCHIO

Petite balade dans le Vallonnet

2 et 3 août 2017

Nous avions deux jours devant nous et les velléités de certains à retourner à la baume du Vallonnet nous ont conduits à faire un tour dans ce magnifique vallon à la recherche de la cavité perdue.

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Au départ, l’idée était surtout de reprendre la topographie de la baume du Curée dont une bonne partie n’est pas faite. Mais faute d’avoir pris mes notes, nous l’avons cherchée longtemps sans la retrouver. Alors, durant deux jours, nous avons fouillé, mètre par mètre, ce vallon sauvage, côtoyant les chamois, les marmottes et les chocards.

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La première soirée, nous avons parcouru la face sud de Roche-courbe sans trouver d’objectif bien motivant. Quelques petits trous utilisés par les marmottes pourraient avoir un petit intérêt spéléologique. Le soir, la tente posée sur le verrou glaciaire, la vue sur le Dévoluy de nuit était grandiose. Le lendemain, nous avons grimpé la face nord du Rocher rond pour reprendre, un à un, les porches visibles depuis le bas. Peine perdue, il n’y a qu’érosion superficielle liée à la gélifraction principalement.

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Une fois sur place, difficile de résister à la tentation de se rafraîchir dans le courant d’air glacial de la baume du Vallonnet. Ce conglomérat de faille reste un élément géologique remarquable dans cette cavité en plus du volume incroyable de sa salle. Nous redescendons en fin de matinée pour un petit repas à l’Étincelle à Agnières, bien mérité, avant de faire un raid plongée au puits des Bans pour le retour des capteurs. Mais ceci est une autre histoire…

Baume du Vallonnet – Dévoluy

Ça faisait déjà quelques années que François nous parlait de cette cavité, et surtout de sa salle énorme, sans doute la plus grande en volume connue à ce jour dans le Dévoluy.
En discutant avec les uns et les autres, c’est avec Bernard Baudet qu’il est décidé une première visite. La cavité ne semble pas bien compliquée sur le papier, et l’accès raisonnable d’après les informations récupérées auprès de Philippe :
– départ depuis le parking au terminus de la piste ouverte sous la cabane du Clot
– 20 mn environ pour arrivée au Clot, 1h20 environ pour l’entée de la cavité
– 520 m de dénivelé

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La remontée dans l’éboulis pour rejoindre la base de la falaise sous Rocher Rond se passe pas trop mal.

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Pour cette première visite, il nous faudra équiper la petite escalade du R4. La cascade coule un peu trop et nous oblige à rechercher un passage sur le coté, un peu moins évident mais ça fait. On laissera un bout de corde accrochée sur amarrages naturels.
La poursuite vers les amonts se termine dans un laminoir un peu sélectif. Malgré le courant d’air qui incite à poursuivre, nous renonçons pour cette fois ci, et décidons d’aller chercher la fameuse grande salle. A priori on devait suivre le mauvais niveau de strate. A voir une prochaine fois.

Nous trouvons le passage (que nous avions raté …) pour poursuivre en direction de la salle . La galerie semble engageante mais rapidement nous buttons sur un passage inondé. Après avoir bien rempli les bottes d’une eau gelée, sans espoir d’une amélioration à vue de nez, nous optons pour reporter à plus tard cette visite, soit avec un bas de néoprène, soit en attendant l’étiage.

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2 ème visite au cœur de l’été, avec Philippe :

Cette fois-ci l’eau a disparu. Mais les traces du niveau d’eau confirment que l’on n’aurait pas pu passer sans combinaison. C’est donc mieux d’attendre la décrue. Nous arrivons au P10 où Bernard, revenu entre temps, a laissé la corde en place.

Plusieurs départs de galeries se présentent ensuite. On opte pour celle la plus engageante, mais le nez dans les graviers toutefois. C’est pas bien large, mais sans obstacle tordu. Nous bloquons toutefois dans deux trous de souris. Et merde ! Fausse route. Mais en faisant le demi-tour (du passage nez dans les graviers à nez au plafond) j’aperçois une vague lucarne qui, après vérification, donne accès à une autre galerie supérieure et un peu plus large. On reprend espoir.

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Encore un petit moment à se traîner et là, s’ouvre (enfin) la fameuse salle « grosallecon ». C’est la topo qui le dit ! Mais c’est vrai que c’est gros, con ! Impressionnant ! Impossible de tout éclairer malgré nos lampes puissantes. La marche d’accès à cette salle est très délicate à passer (à la descente comme à la montée du reste) Faudra revenir équiper un bout de corde.
C’est une vaste salle où nos cris résonnent, avec un éboulis énorme. Certains blocs ne semblent pas très anciens d’ailleurs, on ne s’éternise pas, le temps d’en faire le tour et nous reprenons le chemin inverse.

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Les photos ne rendent rien, normal. On reviendra avec Christophe !

Participants :
– première visite le 30 juin avec Bernard (chourum), Stéphane, Marc (Scag)
– deuxième visite le 22 juillet avec Philippe et Marc du Scag
– TPST : environ 2h30

Opération Font-Estramar

du 15 au 18 juin 2017

Le Spéléo secours français (SSF) a été missionné par le procureur de la République de Toulouse afin de monter une opération de recherche dans la source « Font Estramar » à Salses-Le-Château..

Quelques jours auparavant, deux plongeurs finlandais expérimentés exploraient la cavité totalement immergée et ont atteint – 200 mètres de profondeur. Un des plongeurs a alors eu un incident technique qui, malgré l’aide de son compagnon, a entraîné sa noyade. Le second a rebroussé chemin et donné l’alerte après plusieurs heures de décompression.

La mission a nécessité de gros moyens et de faire appel aux rares plongeurs capables d’aller à cette profondeur dans le cadre strict d’une réquisition judiciaire. L’opération a été menée à une douzaine d’hommes : plongeurs profonds, plongeurs de soutien, spécialistes de l’organisation de plongées complexes, conseiller technique du préfet des Pyrénées orientale, conseillers techniques nationaux du SSF, sur quatre jours.

Le corps de la victime a été retrouvé à une profondeur extrême de 234 mètres. Sa situation et les risques encourus par les sauveteurs n’ont pas permis la récupération de la victime.

Un membre du club a apporté son concours à cette opération délicate.

Congrès national de la FFSpéléo à Nantua

du 3 au 5 juin 2017

Un congrès, c’est sympa. Il y a plein de trucs à faire. Sauf quand tu es grand électeur. Tu ne quittes pas la salle de l’Assemblée Générale de toute la journée…

Heureusement, il nous arrive de faire quelques escapades pour se dégourdir les jambes. Pas question de venir à Nantua sans avoir fait la grande tyrolienne.

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Le départ est vertigineux et la vitesse incroyable. Un grand moment de griserie et de plaisir. Merci à tous ceux qui ont passé des heures à leur poste pour assurer notre sécurité, tous membre du Spéléo Secours français, tous bénévoles.

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Mais il n’y a pas que la tyrolienne. C’était aussi l’occasion de faire une petite plongée dans Gour bleu, une source qui est difficile d’accès car en propriété. Exceptionnellement, nous avons obtenu l’accès grâce à la diligence de Christian Locatelli.

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Mais il nous a manqué les conditions météorologiques. La pluie incessante a mis la source en crue. Impossible d’y mettre les palmes.

Participants : Lucie, Titouan, Céline, François, Philippe.

Rassemblement Spéléo du Club Alpin Français

Il est cinq heure du matin en ce jeudi 25 mai, il fait doux, et avec Pauline nous partons pour Tautavel. Après une journée très chaude, 34°c, nous voilà dépaysés, en arrivant dans le karst pyrénéen.

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Le congrès CAF se fait dans un lieu chargé d’histoires, qui remontent aux premiers hommes et a leur premières habitations.

Grand week-end de quatre jours, durant lesquels nous allons nous offrir cinq visites de cavités, équipées par les bénévoles du coin.

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L’accueil fut très chaleureux et bien organisé. Les topos des cavités en grand format étaient lisibles et accessibles. Les grottes sont peu profondes, moins 100m à moins 150m pour la plupart. Elles sont très concrétionnées. Mais les plus belles d’entre elles sont protégées et leur accès très limité. Seul quelques privilégiés ont pu visiter Lachambre ou les Canalettes.

Quand à nous, divisés en deux ou trois équipes, nous nous sommes laissés glisser dans ces cavités pas très larges, mis à part le grand Barrenc du Pla, telles que : les Canalettes, l’aven Jean, l’aven de la Bergerie, la traversée Tura-Laure, ou encore l’aven de l’hydre.

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Avec une visite par tirage au sort pour Marie Pierre, dans le réseau Lachambre. Quel beau voyage !

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Participants : Du CAF Briançon et du club de Gap : Jean Louis Flandin, Léo, Marie Flandin et leur fille Mathilde, Jéremy, Laura Flandin. Et du SCA de Gap, Marie-Pierre Martin, Pauline Quéméré, Christophe Boulangeat, François Parrini. Les photos sont de Christophe Boulangeat.

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Fin de l’équipement de la baume des Forcenés

dimanche 14 mai

L’objectif principal de ce jour est de finir l’équipement de la cavité afin de faciliter l’organisation de l’exercice secours régional des 17 et 18 juin. Les pluies de la semaine jusqu’à la veille nous réservent une belle surprise. La cavité est entièrement active mais avec des débits modérés. La visite en est que plus agréable même si nous ne pourrons éviter la douche.

Sans difficulté particulière, ce chourum reste exigent par sa longueur, ses dimensions modestes et l’agressivité du rocher. La première partie passe assez vite, nous sommes légers. Une fois rejoins les sacs de matériel, la progression se fait plus lente. A chaque amarrage, nous sommes obligés de nettoyer les chevilles à l’aide d’un taraud. La rouille ne permet plus le vissage. Il ne doit pas y avoir une grande fréquentation…

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La jonction est atteinte puis les derniers puits équipés sauf le dernier faute de corde adaptée. Nous laissons sur place les amarrages nécessaires et deux petites cordes en remontant pour des compléments d’équipement. Nous posons une corde dans un ressaut un peu aérien, surtout lorsque l’on porte des charges lourdes. Ce sera le cas pour les sauveteurs à l’entraînement dans un mois.

Retour long et régulier avec une opération nettoyage afin de sortir le matériel qui n’a pas lieu de rester là. Une belle sortie qui décrasse les organismes endormis par l’hiver.

Participants : Christophe BOULANGEAT et l’auteur.

Photographies : Christophe.

Compte-rendu stage plongée souterraine du WE du 1er mai

J1 : 9 H au camping de Bourg St Andéol ; les 6 stagiaires et Philippe – 1er cadre – sont là. On s’installe dans les bungalows et après un petit café préparé par Céline qui sera notre « cook », on commence :
– présentation et organisation du stage par Philippe et quelques manip de matériel.
– arrivée de David qui se joint à Philippe pour la répartition et la préparation de la plongée de l’après-midi.

Céline est allée faire le ravitaillement complémentaire et gère le repas de midi qu’elle avait déjà bien avancé – super la quiche maison… surtout merci pour les idées de recettes que je copierai bien volontiers.

Ensuite, on va à la source «  la goule de la Tannerie » que certains découvrent. Une vasque bien belle, l’eau est transparente, la falaise sert de repaire aux oiseaux nicheurs. Constitution des 2 groupes. On s’ équipe au soleil et une fois dans l’eau on vérifie le matos et son utilisation.

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Je pars en 1er avec Philippe et je retrouve avec joie les sensations connues il y a 2 ans lors de la journée découverte. L’eau est bien claire et la progression plutôt aisée ; même si je ne peux pas lire les manos (Philippe le fait pour moi), je m’applique à compter les inspirations / expirations pour changer d’embout et ainsi bien répartir la consommation d’air. Sans oublier de ne pas lâcher le fil d’Ariane déjà en place. Petit arrêt dans une cloche, quelques mots échangés et hop on repart le long de la ligne de vie – puis Philippe me fait remarquer les 100 m et quelques coups de palmes plus loin … me fait signe 1/2 tour. Je n’ai pas de montre donc je ne me suis pas préoccupée du temps passé.

Au retour, je pensais à la cloche et j’étais un peu déçue de faire déjà faire 1/2 tour … « j’y serai bien restée encore moi » ; je serai bien allée plus loin… Au sortir de l’eau, échange de matos avec le suivant et l’après-midi file vite. De retour au camping, il faut regonfler les bouteilles pour demain… opération bien compliquée car les compteurs électriques du camping sautent les uns après les autres … Les conversations continuent bien-sûr tout le long du repas et même après car on reprend le cours dont les thèmes sont « l’EFPS, la philosophie de la plongée spéléo et sur la logique de sécurité. »

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J 2 : 9 H Petit déj – ça va c’est pas très tôt ! Puis cours sur la gestion et la consommation de l’air. Et idem que la veille, on prépare le matos pour la plongée de l’après-midi. On va changer l’ordre de passage et de cadre. Cette fois, on plonge dans la Goule du Pont ; c’est une grande vasque aménagée car autrefois elle servait de prise d’eau à la commune.

La descente est plus rapide que la veille avec un rétrécissement à – 12 m ; il faut toujours compter pour la gestion de l’air – je ne vois toujours pas les manos – puis on continue jusqu’à – 18 m et là surprise ! On croise l’autre groupe de plongeurs qui remontent du puits de 33 m. Que c’est beau ! L’éclairage est super car ils arrivent en file indienne. Ça me permet d’en profiter au maximum. Je ne bouge pas, je suis bien sagement restée « accrochée » au fil d’Ariane et j’en prendre plein les yeux ! Quel spectacle !

Puis chacun continue, eux filent devant et nous nous faisons aussi demi-tour. Je suis tout à mes pensées et j’en oublie complètement de compter… David ne me dit rien donc je consomme plus dans une bouteille que dans l’autre. C’est pas bien du tout ! Il me le dira seulement en sortant !!! Mea culpa ! Je sais qu’il faut être concentrée, bien penser à ce qu’on fait … mais le spectacle était si inattendu et si beau ! C’est ça aussi l’apprentissage ! Et c’est une erreur que je ne referai plus je pense !

Comme hier fin après-midi au gonflage et après le souper on retourne s’asseoir pour quelques diapos et commentaires sur « le milieu et ses spécificités ». Ça fait de bonnes journées, bien remplies !

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J3 : petit déj plus tôt car nous devons vider, nettoyer et rendre les bungalows avant 10 h. Ensuite rdv à la Goule de la Tannerie pour mettre en applications quelques exos : mise en place du fil d’Ariane, gestions des imprévus (ex rupture du fil ou changement de galerie). Je plonge en second et je trouve de la « touille » comme ils disent … c’est-à-dire que l’eau est trouble et qu’on ne voit pas très bien. Mes prédécesseurs ont un peu « brassé » ; d’un autre côté ça permet d’être dans d’autres conditions et de s’adapter. Mais ça ne m’empêche pas de cheminer, de poser une nouvelle ligne de vie – heureusement les cailloux sont en place … je n’essaie pas l’autre exo, pas le temps… toujours bien contrôler la consommation et la répartition de l’air. Ça va, cette fois j’ai bien surveillé !

Il faut sortir et donner le matos à la suivante ; puis chacun tri et range le matériel ; y’a plus qu’à charger. A midi, le pic-nic préparé par notre cuisinière préférée est bien venu ! Avant le départ les deux cadres font un petit bilan de ces trois jours.

Le mien de bilan : je me suis régalée, j’adore être sous terre et j’aimais déjà la plongée sous-marine donc la réunion des deux ne pouvait que me plaire ! Côté technique, j’ai vraiment apprécié leur patience et la clarté des explications. À refaire pour se perfectionner et surtout pouvoir aller les accompagner un jour. Merci à Philippe et à David pour ce beau we

Une spéléo anonyme

Photographies : Céline, Florian, Nathanaël et Philippe