Puits des Bans, récupération des capteurs

31 juillet et 3 août 2017

Lors de la première sortie, l’objectif était double. Je souhaitais, avec Céline, récupérer les quatre capteurs du CDS05 afin d’en extraire les données. Le second objectif consistait à réaliser des photos des parois tout au long de la descente pour vérifier le taux de silex dans le calcaire Sénonien.

Première surprise, la cavité n’est pas équipée, étonnant en été. Aucun professionnel n’utilise la partie verticale. Après plusieurs centaines de descentes dans cette cavité, je descends en escalade, maîtrisant chaque prise. Je retrouve trois capteurs rapidement tout en prenant régulièrement des photos. Mais impossible de retrouver le quatrième.

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Le soir, je me souviendrais, en reprenant mes notes que je n’avais pas posé le capteur là où je le cherchais. Difficile de le retrouver dans ces conditions ! Il faudra y retourner.

Les données extraites sont passionnantes. Une crue majeure a eu lieu le 22 novembre 2016 à 4h31 du matin. Le débordement a duré 109 heures (4,5 jours) pour une mise en charge de 4 mètres au-dessus du capteur extérieur. Le débit devait être impressionnant. Il est en cours de calcul.

Une fois les capteurs vidés, je décide de les ramener. Leur position précédente ne me convient pas totalement. Je décide donc de changer les emplacements pour avoir un capteur à chaque siphon et un toujours en extérieur pour pouvoir évaluer le débit. Mais pour cela, il me faut plonger le siphon 1 pour atteindre la vasque du second. C’est donc chargé de trois capteurs et du matériel de plongée que j’y retourne trois jours après.

La plongée et la pose des capteurs se fera sans aucun souci. Je retrouverai même le quatrième capteur bien caché au siphon 1. A trop les cacher pour éviter les vols, on finit par les perdre…

Crue du 30 avril 2013 par Eric Ducros
Crue du 30 avril 2013 par Eric Ducros

Malheureusement, ce quatrième capteur est en panne de batterie. Aucune information n’est récupérable. Cela fait râler d’autant plus que la pile lithium donnée pour dix ans de fonctionnement n’est pas remplaçable. A deux cents euro le capteur, la pilule est amère. Je fais fonctionner mon réseau de scientifiques bidouilleurs pour m’informer des tentatives de remise en route de ces Reefnets. Bingo, Philippe AUDRA a déjà réalisé la manipulation avec succès. Il y a un coup de main pour ouvrir le boîtier scellé à la colle avec un petit coup d’une lame de couteau du côté de l’œillet d’attache. Ensuite, deux coup de pince pour couper les pattes de la piles et une pince multiprise pour arracher la pile de sa colle. Pour le remontage, deux soudures à l’étain sur les pattes de la nouvelle pile et de la colle bi-composants pour refermer et étancher le boîtier. Et c’est reparti pour dix ans.

Reefnet ouvert
Reefnet ouvert

Participants : Céline BROGGI et Philippe BERTOCHIO