Cet article est paru sur le site : http://www.plongeesout.com à la rubrique « Explorations »
Le spéléo-club alpin de Gap a poussé une petite pointe dans le puits des Bans (Saint-Disdier / Hautes-Alpes). Pour ceux qui ne connaissent pas la cavité, il s’agit d’une émergence temporaire dont le fonctionnement se rapproche de la grotte de la Luire (26) avec une mise en charge de 225 mètres. L’état actuel des niveaux d’eau permet d’atteindre le siphon 1 à -209 m pour environ 1 km de développement de l’entrée. Le siphon 1 se franchit facilement puisqu’il ne fait que 10 m de long pour 2 m de profondeur. Mais il sépare les deux plongeurs du reste de l’équipe.
A eux deux de porter les sept kits dont six bouteilles sur 200 m avec 46 m de dénivelé vers le siphon 2 qui se trouve à – 225 m. Cette partie est très éprouvante car le parcours est très accidenté dont une galerie glissante de cinquante mètres à 45°. Nous avions atteint l’année précédente -78 m dans le siphon 2. Cette année, le terminus a été repoussé à – 103 mètres , ce qui passe la cote du puits des Bans à – 328 m.
La plongée est rendue difficile par la température de l’eau (7,5°) et une étroiture à – 62 m qui impose un passage à l’anglaise. La visibilité varie de 3 à 1 m.
Avertissement aux jeunes plongeurs : Le texte qui suit est le récit de ma plongée du 20 août 2005, le plus fidèle possible. Je n’ai pas souhaité travestir les faits. Dans ces lignes, vous trouverez relaté des comportements qui ne relèvent pas de la sécurité élémentaire en plongée spéléo. J’ai pris, dans l’instant, des décisions discutables et la prise de risques fut excecive. En revanche, si ces comportements doivent servir d’exemple, c’est dans la catégorie : mauvais exemples. Je déconseille très fortement, quelques soient les circonstances de poursuivre une plongée spéléo sans fil d’Ariane. C’était une première pour moi, et ce sera la dernière. Le plongeur
5 h 30 : le réveil sonne. Dire que ce sont les vacances !! Mais, pas le temps de traîner au lit, j’ai rendez-vous avec Christophe à 7 h sur le parking du puits des Bans. C’est la huitième fois que nous descendons dans cette cavité cet été. Aujourd’hui, plus de portages qui nous cassent le dos ou de jeux d’équilibristes dans la galerie chaotique entre les deux siphons. C’est le jour de la pointe. Un an de préparation, 200 kg de matériel descendu et préparé devant le siphon 2. Pourtant, le démarrage est plutôt difficile : grosse fatigue, mal de tête. C’est sûrement un coup des sinus. Ils n’aiment pas le chlore et la séance de baptêmes de plongée faite mercredi y est certainement pour quelque chose. A moins que ce ne soit psychosomatique. Un fond de trouille inconsciente devant le défi à relever : franchir 80 m en siphon en première, je ne l’ai encore jamais fait. De toute façon, il va se passer plus d’une paire heures avant la plongée. Je verrai bien au moment de plonger si je suis en état. Il n’est jamais trop tard pour annuler une plongée.
7 h 00 : Christophe est là , aussi fébrile que moi. Nous nous équipons rapidement en délirant sur les montagnes de matériels ultrateck traînées par les anglais dans la source du Ressel, lors de préparation dans le Lot. C’était la semaine dernière. Mais nous arrivons déjà devant l’entrée du gouffre. Encore 207 m à descendre, un peu plus de 1000 m de galerie en escaliers. La descente au siphon 1 se fait très vite, même si nous nous traînons encore deux kits : la bouteille d’oxygène et la combinaison. Nous connaissons tellement bien ce fameux puits. J’enfile la combinaison étanche doucement, en prenant soin de chaque détail. Je sais que je ne la quitterai que dans cinq heures minimum. L’expérience de l’année dernière m’a servi de leçon : ne jamais négliger le froid. Une heure et demi dans de l’eau à 7,5° sans pouvoir trop s’agiter, ça refroidirait même une baleine. D’autant plus que l’hélium respiré dans la zone profonde va me refroidir encore plus, sournoisement, par l’intérieur. Trois paires de chaussettes, un collant en fibre chaude, une combinaison en polaire, un gilet isotherme, le tout recouvert de la combinaison étanche en néoprène compensée. Mon collègue a du mal à la fermer. Je ne sais pas si je supporterai le froid mais je ressemble déjà à une baleine. Premier objectif, franchir le siphon 1 dans cet accoutrement qui doit flotter à souhait. De plus, il me faut parcourir les 200 derniers mètres qui nous séparent du siphon 2 sans transpirer. Plonger mouillé me vaudrait assurément une longue séance de castagnettes avec les dents et les genoux pendant les paliers. L’année dernière, j’ai gardé des crampes aux mâchoires durant trois jours.
10 h 15 : les pieds palmés dans l’eau bleu-vert du siphon 2. Un an de préparation, d’organisation, pour une plongée. Tout va se jouer en vingt minutes. C’est le temps maximum que je puisse m’accorder pour la descente et l’exploration. Finalement, j’ai bien fait d’attendre le dernier moment pour décider si la plongée serait possible. J’ai maintenant une forme du tonnerre. Christophe me passe la cinquième bouteille que j’ai bien du mal à accrocher sur le harnais. Il n’y a plus de place. La baleine s’est transformée en sapin de Noël. Je garderai la sixième bouteille à la main. Je respire ma première bouffée de Nitrox 40. C’est mon mélange jusqu’à – 30 m. Mon acolyte lance un dernier coup de flash pour immortaliser l’instant et je me laisse couler. Alourdi par la grappe de matériel, je descends comme une pierre pour m’écraser à 9 mètres, au départ de la partie horizontale. Là, je dépose la bouteille d’oxygène qui servira pour le palier de 6 mètres. J’en profite pour faire les dernières vérifications. J’ajuste le matériel. Les détendeurs de secours sont accessibles. Tout fonctionne. J’envoie un peu d’air dans la combinaison pour m’équilibrer et c’est parti. Le palmage est pénible sur ces vingt mètres qui me séparent de la zone verticale. Les bouteilles ventrales s’accrochent entre les rochers amoncelés au sol tandis que mon casque rencontre régulièrement et brutalement les rognons de silex qui pendent du plafond.
12 mètres : le sol s’ouvre sur le grand puits. En fait de puits, il s’agit plutôt d’une galerie très inclinée qui descend en escalier. Elle suis une faille à 50° environ. Je n’ai plus que quelques coups de palmes à donner pour diriger une chute presque libre.
30 mètres : coup d’hydro-frein sur les palmes. Je dépose les deux bouteilles de Nitrox 40 pour la décompression et je commence à respirer le premier Trimix 18/36/46. Ce mélange m’accompagnera jusqu’à 62 mètres. Je me sens allégé, le bi-bouteilles (2 x 20 litres soit 50 kg) sur le dos et une 10 litres en ventral. A 43 mètres, je retrouve ma bobine de fil renforcé au Kevlar. J’espère que les crues ne me casseront pas celui-là. C’est la troisième fois que j’installe un fil d’Ariane dans ce siphon. D’ailleurs, il en reste quelques vestiges, de-ci de-là, formant une espèce de toile d’araignée. Un superbe piège à plongeurs !! J’ai du ménage à faire. Je verrai ça à la remontée, si j’ai le temps. J’amarre le fil à 55 mètres, sur le terminus de Frédéric Poggia en 1981. Encore un gros rognon de silex. Ensuite, c’est la dernière grande marche d’escalier avant l’étroiture.
62 mètres : mon terminus de 2002. Une grande marmite pleine de sable et de blocs. Ma bouteille ventrale a fini sa descente. Son mélange n’est plus adapté pour la suite si je veux garder les idées claires. Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour jouer les alcoolos de la narcose. Je respire donc le mélange fond, un Trimix 12/54. Le temps de s’acclimater à ce nouveau mélange, je fais du ménage dans le fil qui joue les filles de l’air à moins que ce ne soit les filles de l’eau. Le nouveau gaz est léger en bouche mais terriblement froid. Je traverse la marmite, les genoux dans le sable, pour m’approcher et négocier au mieux l’étroiture. Ce passage est la clé du siphon. Large de trois mètres, sa hauteur n’excède pas 50 cm. Pourtant, aujourd’hui, il me donne l’impression d’être plus vaste que l’année dernière. Peut-être que quelques coups de marteau suffiraient à permettre un passage avec les bouteilles sur le dos plutôt qu’à l’anglaise. Ce serait un sacré confort pour la suite. Les bouteilles cognent, malgré tout, de tous les côtés contre la roche. Heureusement, deux mètres plus loin, la galerie reprend un peu de hauteur. Aie, j’ai du mal à atteindre mon second détendeur. Il est derrière la tête. Pour le garder en bouche, je suis contraint de mettre la tête sur la droite. Du coup, je ne vois plus où j’avance. Mon bricolage de barres en fer pour laisser les bouteilles sur le côté a dû se tordre au passage de l’étroiture. Tant pis, je respirerai plus souvent sur l’autre, mais il va falloir que je surveille de prêt mon autonomie.
78 m : je passe devant le terminus de 2004 sans émotion particulière. Toute mon attention se porte sur les paramètres de la plongée à respecter et à la découverte de ces nouveaux paysages encore inconnus. Je suis le premier à palmer dans ce tube liquide qui se découpe comme un gros oeil lenticulaire. Pas d’argile pour troubler l’eau, pas de cailloux pour gêner la progression. Une grande émotion contenue jusqu’alors m’envahit. Je glisse dans cette galerie inclinée à 40° maintenant comme une anguille dans le courant d’une rivière. Surprise ! Je ne suis pas le premier. Un Niphargus, me croise à 80 mètres. C’est à peine si nous croisons nos regards, surtout lui qui est aveugle. Un extraordinaire plongeur qui n’a ni yeux ni parole pour me raconter la suite. Le siphon est toujours là, sur la même pente. Tant pis, je continuerai seul.
88 mètres : mon bras droit est brutalement stoppé. Un rapide coup d’œil à la bobine de fil que je déroule toujours pour la voir désespérément vide. Horreur, il n’y a plus de fil d’Ariane. Je remonte de quelques mètres pour trouver un amarrage solide. Le nœud fait je constate qu’il me reste beaucoup de gaz et de temps pour l’exploration. C’est le déchirement entre la prudence qui veut que je remonte et la soif de découverte qui m’attire en bas. Un œil sur l’arrière, l’eau est claire. Le fil d’Ariane, tendu, se perd dans la nuit. Un œil sur l’avant, le siphon est là, clair, régulier. La tentation est trop forte. Je lâche le fil, ce fil qui me relie à la surface, à Christophe là-haut qui m’attend, à Céline qui calcule notre hypothétique heure de sortie sans le laisser paraître, à Titouan, mon fils, qui ignore que son père, est en train de faire une grosse c…
Pourtant je continue à descendre. Tout est très clair dans ma tête. « Tu n’aurais pas dû continuer sans fil» résonne encore, comme un écho sans fin. Je palme dans cet espace aquatique, isolé du monde. J’ai l’impression de ressentir les sensations des spationautes qui fouleraient le sol d’une planète inconnue et inhospitalière. Un mélange d’excitation et de prudence, un irrésistible besoin de poursuivre la découverte. A quelques mètres, la galerie changent, des rochers sont en travers et obstruent le passage. Le plafond s’est effondré et forme une barrière. Pourtant, sur la droite, un peu en hauteur, un passage semble possible.
Bip, bip, bip… l’alarme de mon profondimètre me signale que je viens d’atteindre 99 mètres. Je m’était fixé deux maximums : 20 minutes de descente et 100 mètres de profondeur. J’ai encore du temps et des gaz. Un regard sur l’arrière, l’eau est toujours aussi claire que le chemin du retour est droit. Je passe la tête au-dessus des rochers et bascule de l’autre côté sans autre difficulté. Le passage est plus grand qu’il n’y paraissait. La galerie est toujours dans le même axe. Au-dessus de moi, une cloche d’où sont tombés les rochers. Il me faudra rester très prêt de l’éboulis et légèrement à gauche pour retrouver le passage. Sans fil, pas question de s’égarer dans la cheminée. Je me laisse glisser en bas des blocs pour retrouver le sol. La suite est une belle galerie qui me semble presque horizontale de trois mètres de haut pour un mètre cinquante de large. Elle est un peu plus étroite en haut. Sortant d’un conduit qui n’avait pas le tiers de ces dimensions, elle me paraît majestueuse, attirante. Le siphon continue, plus grand, plus beau…
103 mètres : le profondimètre me lance à la figure ces trois petits chiffres qui s’incrustent dans mes neurones. Le contrat est plus que rempli. A ce moment là, je ne réalise pas encore à quel point la profondeur affichée a de conséquences. Le retour s’impose, même si je n’ai encore que 18 minutes de plongée. Que de choses en seulement 18 minutes !
Le retour : je repasse rapidement l’éboulis et retrouve le terminus du fil Kevlar. Je récupère le dévidoir. Direction : les paliers. Le premier est à 45 mètres. Mais avant, l’étroiture dans l’autre sens et la bouteille laissée à 62 m à récupérer. Au passage, je débarrasse le siphon des vieux fils d’Ariane arrachés par les crues. Il y a encore celui de F. Poggia de 1981. Je bataille dur avec ces fils qui ne veulent pas venir. Je joue des ciseaux mais récupérer trois fils à la fois avec les bouteilles qui retrouvent leur place sur le ventre au fur et à mesure de la remontée ; c’est pas simple. M… ça y est ! J’ai accroché le casque au nouveau fil d’Ariane. Je remue un peu la tête pour me décrocher. Mais ce sont les bouteilles qui en profitent pour s’emmêler. Avec le premier palier à 45 mètres, je souffle un peu, histoire de faire retomber la pression qui monte. Je décroche le fil du casque mais les bouteilles restent bien bloquées. Un demi tour rapide sur le dos, puis retour sur le ventre dans un fracas de métal rencontrant violemment la roche. Je me suis libéré du fil mais le scaphandre en a pris un coup. Heureusement que j’ai des protections de robinetterie. La remontée reprend plus calmement, au rythme des paliers tous les trois mètres. J’enroule les derniers mètres de vieux fils autour d’un X de bois, à la manière des fileuses. 30 m : je retrouve les deux bouteilles de Nitrox. Changement de gaz respiratoire. Je ressens une vague de douceur m’envahir. Ce gaz est vraiment moins froid. J’en profite pour brancher le Nitrox sur ma combinaison pour la remplir et gagner quelques calories. Je quitte les 30 mètres bardé de cinq bouteilles. 27 mètres, 24 m, 21 m, 18 m, 15 m, 12 m plus je me rapproche de la surface plus les paliers s’accroissent. 9 mètres, la galerie horizontale… 6 mètres, le dernier palier mais le plus long. 23 minutes à attendre dans ce demi brouillard. L’eau est turbide. Je distingue à peine la paroi à 30 cm de moi. Je promène mes six bouteilles autour du puits de sortie sans quitter la profondeur du palier. Avec cette visibilité, le panorama est plutôt limité. Les tremblements ont débuté aux paliers de 21 m, mais ils ne sont pas continus. J’ai même l’impression d’avoir un peu plus chaud à 6 mètres. Certainement un effet de l’oxygène et une combinaison moins écrasée par la pression. J’aurai évité le calvaire de 2004. C’est un bon point. Les paliers sont finis. Pour assurer la sortie, je remonte en respectant la vitesse de 1 mètre par minute.
Enfin la surface : Je retrouve le sourire crispé de Christophe. Il n’a pas dû avoir chaud non plus. Depuis une heure vingt, il m’attend sous sa tente improvisée de couvertures de survie et deux bougies pour tout chauffage. Il me débarrasse des bouteilles ventrales, une à une, et m’aide à m’asseoir au bord de l’eau. J’enlève le reste du matériel qui me tient encore attaché aux bouteilles dorsales. Libéré de toutes entraves, je vais me glisser sous l’abri d’aluminium pour me refaire une santé. Le froid et la fatigue sont là. J’en ai encore pour plusieurs heures à éliminer l’Hélium accumulé dans mon corps. Il me faut éviter pour un moment les gros efforts. Christophe qui démonte mon scaphandre me lance : « Tu t’es battu là-dessous, les fixations des bouteilles sont complètement tordues ? »
Pour toute réponse, dans un claquement de dents : « j’me suis accroché… » Je lui tends le profondimètre. Il lit : « 103 c’est des minutes ou des mètres ? » Lui aussi n’en revient pas. 103 mètres dans le puits des Bans. 70 m sous le niveau de la source, à 5 km de là. 103 mètres en fond de trou, en deuxième siphon. C’est fou… et ça continue !
12 h 00 : après quelques minutes d’euphorie, nous revenons à la suite des opérations.
Christophe prend le premier 20 litres sur le dos pour l’acheminer au siphon 1. Je suis encore complètement épuisé. Pas de portage pour l’instant. Je range le matériel dans les sacs. Il y en a sept à ramener. Je retourne sous le point chaud, notre tente de fortune pour attendre Christophe. J’en profite pour avaler quelques barres. La forme revient.
Puis c’est le second voyage. Christophe se charge de la deuxième 20 litres. Je commence doucement avec la 6 litres aluminium. Le balai des portages reprend. A chaque croisement, nous échangeons quelques mots sur les explorations futures. Mais c’est surtout pour souffler.
14 h 00 : les sept charges sont dans la vasque du siphon 1. Deux photos avec le retardateur et nous plongeons avec notre montagne de sacs. Je passe trois sacs et sors de l’eau pour me changer. Christophe fait deux voyages. Nous rangeons les sacs un peu plus haut. Le niveau du siphon peut rapidement varier. Demain, quatre collègues doivent descendre les récupérer. Ce serait bête que les sac soient inaccessibles sous l’eau. La remontée des 207 m qui nous sépare du soleil sera extraordinairement lente. 2 h 30 pour sortir alors que nous mettons moins d’une heure habituellement. Cela fait bientôt dix heures que nous sommes sous terre et les pauses ont été minimales. Nous sommes crevés et les deux sacs que nous remontons sont horriblement lourds.
17h30 : nous retrouvons les voitures sur le parking. Nous sommes surpris de ne voir personne alors que cette cavité est la plus fréquentée du Dévoluy. Un coup de téléphone pour dire que tout va bien. Assis dans le coffre de la voiture, nous entamons enfin un vrai casse croûte en délirant sur nos futiles exploits… et les suivants.
Un coup de chapeau à Christophe PASCAL, mon plongeur de soutien, qui a assuré le portage des grosses charges entre les siphons pendant que je récupérais.
Un grand merci aux sherpas qui sont descendus le dimanche pour remonter les sacs du siphon 1 : Céline Broggi (Darboun), Michel Ricou (le Chourum), François Parrini (SCA Gap) et Georges Archer (SCA Gap), le vétéran de l’équipe qui a remonté sa bouteille de 10 litres. Merci aussi à Eric Fauroux (Chourum) et Alain Desmet (SC des Hauts de Seine) pour le coup de main quelques jours plus tard pour remonter les 20 litres.