Bivouac à la grotte des Chocards

28 et 29 octobre 2017

Pour cette sortie, nous avions principalement deux objectifs : vérifier l’activité des chiroptères en cette fin de saison des amours et observer d’un peu plus près les remplissages de la galerie principale qui mène aux escalades.

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Mais pour cela, il nous fallait du temps en soirée et même pendant la nuit. Nous avons donc envisagé un bivouac dans le porche d’entrée. De ce fait, les sacs étaient un peu plus lourd qu’à l’accoutumée mais rien de très extraordinaire : un duvet chaud, un tapis auto-gonflant, appareil photo, jumelles, détecteur d’ultrasons, marteau de géologue et surtout un bon casse-croûte.

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La départ se fait depuis Gap dans l’après-midi du samedi pour une arrivée au porche en début de soirée. Avec les journées plus courtes, il nous fallait pas arriver trop tard et rater les premiers vols de chauves-souris.

Christophe avait déjà réalisé des relevés fin août et fin septembre attestant d’une activité de swarming. De mon côté, notre dernière visite du premier octobre m’avait laissé une drôle d’impression à la découverte de ces remplissages pour le moins tourmentés.

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Nous prenons pied dans le porche juste avec le coucher de soleil. La saison tardive ne permet plus d’en profiter depuis notre perchoir. Cependant, le mont Aiguille reste splendide au milieu de sa mer de nuages. Le détecteur en route, nous partons faire quelques photos puisque Christophe a monté pour l’occasion son reflex. Nous prenons notre temps et découvrons mille petits détails qui nous avaient échappés jusqu’alors.

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Arrivés sur les remplissages, objets de ma convoitise, je suis rapidement déçu. Il y a seulement des galets endogènes, quelques résidus de grès décomposé et des planchers de calcite complètement explosés et remaniés. Je remarque cependant des ripple-marks fossilisés sous certains planchers. Quelques photos pour illustrer tout cela et nous poursuivons notre chasse aux chiros puisque nous venons de découvrir deux spécimens déjà en hibernation. Nous passons discrètement notre chemin pour finir avec un schooting dans la grande salle où les rares gouttes qui tombent sont du plus bel effet lorsqu’on sait manier le déclencheur…

Pour le reste, la nuit sera calme avec de rares passages de chauves-souris et chaude grâce à nos duvets car la température extérieure est de 2°C.

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Participants : Christophe BOULANGEAT et Philippe BERTOCHIO
Photographies : Christophe BOULANGEAT