Comptage des chiroptères dans les carrières de Veynes

Participants : Lucie, Titouan, Céline, Pauline, Donovan, Philippe et Christophe en chef d’orchestre.

Dimanche 17 janvier 2016

C’est l’hiver. Il fait froid. Là-haut, la neige recouvre le karst. Les chauves-souris sont en léthargie depuis plusieurs semaines. C’est à cette période que chaque année, Christophe, dans le cadre du plan régional d’action chiro, consacre une journée au comptage de ces demoiselles tête-en-bas.

En réalité, il s’agit aussi de faire un peu de pédagogie auprès des spéléos. Apprendre à ce connaître, c’est pouvoir fréquenter le même milieu en respectant le rythme de chacun. Si les chauves-souris sont très actives l’été autour de nos lampadaires à dévorer mouches, moustiques et papillons de nuit ; l’hiver, c’est la calme plat. Les espèces hibernant dans nos cavernes et galeries de mines sont rares chez nous. Nous rencontrons essentiellement les rhinolophes petits et grands.

P1090627m.jpg

Presque la moitié du club est réunie pour l’occasion. A pas feutrés, à mots et lumières limités, nous cheminons dans les galeries à la recherche de ces petits fruits pendus ça et là. Il nous faut les débusquer sans pour autant les déranger. L’hibernation est toujours un moment critique pour ces petites bêtes sans alimentation possible. Les enfants se prennent au jeu de la chasse aux trésors que sont ces boules de poils. Toutes les galeries sont parcourues. La population semble plutôt stable depuis plusieurs années malgré les nombreux dangers que doivent affronter nos petits chiroptères.

P1090621m.jpg

Si la plupart des spéléologues ont appris à éviter les sites d’hibernation afin de ne pas les perturber dans leur sommeil, les chats et les pesticides restent très largement responsables de la disparition inquiétante des populations mondiales de chauves-souris. Or, les chauves-souris, c’est la lutte contre l’invasion d’insectes chez nous et la pollinisation de centaines de plantes comestibles à travers le monde.