Participants : Catherine Baudu, Carlos Placido, Jean-Claude Dufaud, Roland et Jocelyne Oddes, Nicolas Bazin, Benjamin Thomine et Thierry Belin.
Plongeurs : Frank Vasseur, Jean-Pierre Baudu et Philippe Bertochio
samedi 29 mars 2014
Les niveaux d’eau ayant beaucoup baissé, nous plongeons au Castor. Nous avons Jean-Claude Dufaud, Roland Oddes et Thierry Belin pour acheminer le matériel avec les trois canoës prêtés par le Syndicat. Le débit de l’Ardèche est de 70m3. Notre équipe va bien transpirer pour la remontée du matériel.
L’eau est claire dans l’Ardèche, mais les conditions de mise à l’eau sont musclées. Nous passerons en canoë les bouteilles relais de l’autre côté de la rivière et nous nous laissons dériver assistés par nos propulseurs pour rejoindre l’entrée.
Nous sommes trois plongeurs, Frank Vasseur, Philippe Bertochio et Jean-Pierre Baudu. Nous partons ensemble. Philippe dépose les capteurs pour la coloration en cours. Nous traversons le siphon assez rapidement et commençons nos paliers à notre précédent terminus topo. Je déroule le fil métré et Frank réalise les levés topographiques. Le profil de notre cheminement est constitué de beaucoup de virages, mais nous sommes dans une grosse trémie. Je sors après 66 minutes d’immersion et mes camarades me rejoignent moins de dix minutes après. Le volume qui fait suite est à la mesure de ce que nous avons visité au préalable. La galerie semble continuer. Nous sommes tous les trois d’accord pour dire que la suite est bien là. L’air est assez irrespirable, je sens un début d’essoufflement sans faire d’effort. Nous repartons en sens inverse. Il nous faut peu de temps pour revenir à nos paliers. Le retour se fait en un peu plus de 60 minutes.
Frank observe trois Sphéroïdes et moi j’en vois 4. Il semble que cet animal est en quantité importante. Mais il faut noter que lors de nos différentes incursions, la contamination par les eaux de l’Ardèche est assez fluctuante. Lors de la dernière plongée, l’Ardèche était rentrée sur plus de 200 mètres. Ce qui m’oblige à penser que lors de crues importantes et de faibles précipitations sur le plateau, les eaux du Castor peuvent être mélangées assez loin. Quel est l’impact sur cet écosystème ?
Le fait de sortir du siphon et d’avoir levé la topographie complète, nous permet de mieux appréhender la suite des explos.
Notre prochain objectif est de faire une séance photo de qualité, dirigée par Frank, de sortir du siphon pour voir la suite et de mesurer le taux d’O2 et de CO2. Nous serons équipés d’appareils respiratoires. Ces informations seront riches d’enseignement.
Un grand merci particulièrement à Denis Doublet et le Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche pour l’accès, le logement, les canoës ainsi que les relations étroites que nous entretenons.
Texte : Jean-Pierre BAUDU
Photographies : Jean-Claude DUFAUD et Catherine BAUDU