Plongée au goul du Pont pour le SSF

Participants : Sylvain Redoutey, Claude Hurey, Catherine et Jean-Pierre Baudu, Philippe Bertochio

Samedi 22 mars 2014

Les participants et leurs techniques de plongée

Sylvain Redoutey
Il plonge en double recycleurs semi fermés à 5%. Ces machines sont de fabrication artisanale. Il possède le double RS3 en dorsal et le double RS4 en latéral. Sur cette plongée, il utilise le double RS3 avec une configuration lourde pour des plongées dépassant les 20 heures d’autonomie. Sylvain a déjà plongé au delà des 200 mètres de profondeur et plus de vingt heures sous l’eau. Sur cette plongée, il en profite pour tester une batterie de chauffage de très grosse capacité. Il est à la palme, mais possède deux propulseurs : un UV18 et un bonex.

Claude Huret
Plonge en ouvert et assure les déposes de matériel de Sylvain.

Jean-Pierre Baudu
Il plonge en double recycleurs semi fermé à 10%. Ces machines sont artisanales. Ses profils de plongée sont sur des grandes distances et limitées, actuellement, à 150 mètres de profondeur. Il plonge régulièrement six à sept heures. Il a deux propulseurs cohérents avec la profondeur de 150 mètres et pour des longues distances.

Philippe Bertochio
Philippe plonge en double circuit fermé. Le recycleur principal est un Megalodon eCCR et le redondant est un Joky mCCR en latéral. Philippe a une grande expérience dans sa technique. Il utilise un propulseur UV18. Il plonge régulièrement au-delà des 100 mètres.

Catherine Baudu
Plonge en mono recycleur semi fermé 12%.

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Objectif de l’exercice

Notre objectif est de se familiariser et d’avoir des repères entre nous sur ce type de plongée.

Lors du briefing, un contrôle des procédures de chacun est mis en place sous forme d’échanges. Les techniques utilisées sont très différentes, mais conformes aux machines utilisées et au profil de plongée prévu. Il est à noter que chacun a une marge de sécurité importante en profondeur possible et en autonomie pour la décompression. De plus, une grande partie des gaz est mutualisable.

Notre objectif est -120 mètres. Il faut savoir que la résurgence développe cent mètres entre -118 et -120 mètres avant de continuer en pente douce descendante.

Déroulement des plongées

Catherine part en plonger pour vérifier le fil jusqu’à -60 mètres. Elle ressort pour assurer la sécurité surface pour la suite.

Comme Sylvain a une dépose importante et comme il est à la palme, il se décalera légèrement. Après la plongée de Catherine, deux plongeurs étrangers plongent en ouvert avec une technique DIR et nous dégradent la visibilité dans la zone d’entrée.

Claude part en même temps que Philippe et Jean-Pierre pour faire les multiples déposes de sylvain. A 11h30, dans la descente Philippe dépasse Jean-Pierre qui a plusieurs changement de gaz à faire. Ils se retrouvent -113m alors que Philippe répare le fil coupé. Ils continuent jusqu’à -122m, le début de la descente.

Le retour se fait tranquillement. Étant donné que nos techniques et nos modes de décompression diffèrent, Jean-Pierre remonte un peu plus rapidement que Philippe. De plus, avec une arrivée en tête au fond et le temps nécessaire à la réparation du fil, Philippe se retrouve avec une décompression plus importante.

Jean-Pierre commence à -90 mètres son premier palier alors que Philippe réalise son premier stop à – 86 mètres. Les deux plongeurs inverseront rapidement leur position. Au final, Jean-Pierre plongera 165 minutes et Philippe 204 minutes. Ils croiseront Sylvain à -15 mètres qui part pour une plongée plus courte (-113 mètres pour 120 minutes). Claude repart pour récupérer les bouteilles dont Sylvain n’a plus besoin. Sylvain sort de plongée cinq minutes après Philippe.

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Bilan

Les plongées se sont parfaitement déroulées. La différence lié à la décompression est tout à fait normale et acceptable. Les plongeurs sont toujours restés très proches. Les techniques sont bien maîtrisées. Ces plongées sont devenues des classiques. La bonne connaissance des techniques de plongée des autres plongeurs permet de parer à toutes éventualités. Chaque plongeur est en mesure d’apporter une aide efficace à l’autre, malgré les différences matérielles. Les connecteurs ont été standardisés ou accompagnés de raccords polyvalents. Connaître le matériel de chacun, ces procédures de préparations, de décompressions sont des éléments clés pour la bonne réussite d’une mission. Ce type d’exercice est important à faire régulièrement, en petit comité. Il n’est pas toujours facile de faire coïncider les disponibilités de chacun.

Cet exercice trouve tout son intérêt dans les relations que se construisent les plongeurs qui viendront à se retrouver sur des missions complexes.