Balades souterraines dans le Gard

Participants : Aude MANET, Audrey PICHARD, Christophe BOULANGEAT et Bernard BAUDET

vendredi 14 février

J’arrive un peu plus tôt au rendez vous à Serres et j’attends ! Je téléphone à Christophe qui m’avertit de son retard. J’avertis Aude de ne pas se presser. Ça tombe bien, elle n’était pas en avance. La température est fraîche. Je remonte le col de la veste. À ce moment là, Aude et Audrey se pointent suivies de Christophe lequel délaissant ses mammifères volants a joué très juste avec son planning.

Jeux d'eau
Jeux d’eau

Maintenant, c’est parti, direction Issirac chez Bernard et Marianne. Bernard est un «vieux» spéléo, Belge de sur-crois (84 ans au compteur) que je connais depuis les années 80. Je travaillais alors sur le site de Pierrelatte. C’est un fouisseur cherchant inlassablement à trouver un autre accès au réseau d’Orgnac. En attendant, il multiplie les premières avec son club « nature témoin ».

On avait prévu d’aller directement chez lui. On s’installe autour d’une bouteille de blanc et ce qui va avec. On papote juste qu’à une heure avancée.

samedi 15 février

Le lendemain, la cavité prévu est l’aven grotte de la buse. Cette cavité est découverte par le GSBM lors de l’agrandissement de la départementale D901. C’est une grotte pas très difficile qui possède quelques beaux paysages concrétionnés accessibles par une vire terreuse où j’ai eu du mal à me mettre dans le bain. L’accès par une remontée sur cordes possède des agrées qui mériteraient d’être changés. Nous avons opté pour le réseau situé après la vire terminé par un joli puits concrétionné dans sa partie haute et un lac original avec son dôme de calcite en son centre.

En sortant, on a droit à un vrai repas au coin du feu, suivi d’une séance de « manipulations » prodiguée par Aude, qui personnellement me fit le plus grand bien. Après tisane et dodo histoire d’être en forme pour la cavité du lendemain.

Excentriques excentiques !
Excentriques excentiques !

Dimanche 16 février

Évidemment, il faut, au milieu d’un matériel relativement boueux, trouver la bonne corde pour la grotte Armédia. Je continue à passer devant pour placer la corde dans le puits de 40m. Il y a des gougeons correctement disposés pour équiper ce puits qui tortille dans tous les sens. Oh ! Surprise, ceux-ci sont tous enfoncés. Ça devient compliqué. Je n’ai pas pris assez de sangles ni assez de plaquettes équipées de boulons. Je fais au mieux (mais pas terrible quand même). Résultat : au dernier fractionnement, je vois que la corde n’arrive pas au fond. Oh Oh ! – Christophe, il me faudrait une plaquette, un bout de sangle et du mou. Tu peux faire quelque chose ?

À l’endroit où je me trouve, on doit pouvoir remplacer le fractionnement par une déviation. Mon sauveur arrive. Il s’est bien débrouillé. Il met en place la déviation et descend pour renforcer le dernier fractionnement. Tout le monde est en bas. Tient, j’avais oublié Audrey sensée être un peu juste. Mais non, tout va bien. On va pouvoir aller voir ces fameuses excentriques.

Audrey, comme une fleur...
Audrey, comme une fleur…

Comment décrire ces manifestations calcaires blanches ou transparentes, qui dressent leurs ramifications dans un désordre rigoureux ? Des parois entières en sont tapissées. Les plafonds surchargés, le spéléo boueux au milieu de cette féerie doit surveiller tous ses gestes pour ne pas souiller cette pureté. Il marche comme sur un fil dans le cheminement balisé.

Nous sortons et le week-end s’achève. Retour au gîte, un petit coup de balai, passage chez Bernard et Marianne, il faudra revenir pour prendre un peu plus de temps peut-être ?

Que de calcite !
Que de calcite !