Prospection raquettes

Participants : François PARRINI et Philippe BERTOCHIO

dimanche 2 mars

La saison n’est pas vraiment à la spéléo. Le manteau neigeux est plutôt important sur le Dévoluy. Mais nous en profitons pour repérer les sorties d’air chaud dans les secteurs peu courus. Aujourd’hui, nous montons à la cabane de la Rama pour passer par le col entre le Touret et la tête de Pré Galloche et redescendre par clot de Blachas.

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Nous démarrons avec du vent et un ciel bouché. Plus nous montons et moins la visibilité est nette. Au col, c’est à peine si nous voyons à dix mètres. Nous ne distinguons plus le ciel du sol. Tout est blanc. En remontant vers pré Galloche, nous hésitons sur l’itinéraire. Finalement, nous prendrons, pour plus de sécurité, le milieu du vallon et la trace des skieurs de randonnée. Puis à l’abri de la falaise, nous cassons une graine. La vue est toujours bouchée. Je suis la falaise à la recherche de quelques trous souffleurs. Rien.

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Sur le retour, mon poids fait partir une belle plaque à vent. L’avalanche est modeste mais très suffisante pour ensevelir son homme. La cassure se faisant sous mes pieds, je me retrouve debout sur la glace quatre-vingt centimètres plus bas. Je m’en tire bien. La coulée s’arrête cinquante mètres en contre-bas dans un petit vallon excentré. Personne ne passe par là, heureusement.

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Nous avons assez d’émotions pour la journée. Ce n’est pas parce que nous avons les ARVA que nous devons obligatoirement nous en servir… Direction, la descente tout en changeant de flanc. Le brouillard se fait plus léger ce qui nous permet d’apercevoir un porche en falaise. Mais l’accès n’a pas l’air bien commode, même en été. Nous reviendrons avec le matériel d’escalade.

Plus bas, entre des blocs qui dépassent de la neige, nous repérons deux ou trois trous. Impossible de savoir si ce sont de cavités intéressantes ou juste des terriers de marmottes. La température de l’air sortant nous motive mais pas l’odeur animale qui s’en dégage. Là aussi, il faudra voir sans neige à quoi nous avons à faire. François relève les points GPS et retour voiture, tout en profitant d’un beau soleil qui inonde la vallée alors que les sommets sont encore bien bouchés.