Aven du Jean-Nouveau

Participants : Aude MANENT, Céline BROGGI, Marc PETITEAU et Bernard BAUDET

Samedi 11 janvier

Le jeudi soir, j’ai rendez-vous avec François pour faire les kits au local. J’ai récupéré l’article sur le brochage du trou dans Spélunca. Le collectif « brochettes » a fait un boulot impressionnant à la fois pour le nettoyage de l’aven mais surtout avec la mise en place des broches en lieu et place des spits, les uns historiques les autres placés au gré des explos. Nous n’irons pas au fond car nous sommes trois pour descendre et un membre de la famille Bertochio (lequel?) qui viendra à notre rencontre pour déséquiper dans l’après-midi.

Vers 14h de l’après-midi je me retrouve devant l’aven, après avoir un peu cherché. Je n’y étais pas venu depuis, boudillouuuuu ! Je démarre un peu « gauchement » puis le rythme vient malgré une corde neuve que je trouve assez glissante. Les fractionnements nombreux sont bien placés. Je me débrouille quand même a en louper un, ce qui fait qu’il y aura une longueur double pour la remontée.

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J’arrive à l’ASPA, quelques spéléos sont là. Attablés se trouve une bande de joyeux drilles supposés faire de la course d’orientation. Mais pour l’heure aidés de quelques bonnes bouteilles qui leur servaient de repères géodésiques, pratiquaient avec force éclats de rire un jeu de société. Aude et Marc arrivent. S’en suit un solide apéro, un horrible plat de crozet et la bise à un barbu grisonnant du groupe voisin… Le lendemain réveillé par la cloche de Saint-Christol vers 9h, nous nous préparons tranquillement pour aller au trou.

La descente du premier puits est agréable. En bas, un genre de cabanon, avec une baie vitrée d’où on pourrait suivre la progression des spéléos dans le puits. Nous attaquons maintenant une petite galerie qui mène au puits fleuri. Aude commence l’équipement tant que son kit n’est pas vide. La grande barre qui permet la descente du 3ème puits nous paraît étrangement flexible mais bon. Maintenant c’est Marc qui continue. Les remarques vont bon train : cette oreille par ci, cette sangle par là… Ceci dit le brochage facilite grandement la progression. Je prend la place pour installer mes cordes. Arrivé au puits du pendule, évidemment, je descends au fond, et je remonte un peu péniblement en suivant les traces. Les spits sont nombreux mais je n’ai pas de plaquettes c’est ballot. Je m’assure quand même avec des amarrages naturels avec Aude prête à me recevoir…

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Nous laissons nos sacs perso, et parcourons le méandre qui mène au puits de l’araignée. Les deux broches sont en vue, alors que nous remontons en déséquipant. Nous tombons sur Céline qui est venu à notre rencontre. C’est bien d’être un de plus pour remonter nos sacs. Après une frugale collation, chacun a charge de remplir le kit précédemment vidé. Tel petit pipi insignifiant à la descente, nous mouille copieusement dans la remontée. Nous nous retrouvons en haut du puits fleuri pour refaire les kits, histoire d’en faire profiter Céline. Comme hier soir en mangeant la galette j’ai eu la « fève », j’ai gagné de déséquiper le puits d’entrée. Ceci dit, mes camarades sont bien chargés. La remontée se fait normalement. Le croll de Aude saute régulièrement (marque KONG) ce qui lui sape un peu le moral en lui sollicitant ses bras. Pour ma part, je souque pas mal sur les derniers mètres et demande de l’assistance pour tirer le reste de corde sur la plate forme. Avec Céline, on s’emploie à cette tâche. Ensuite elle remonte pour tirer une partie de la corde. S’en suit la formation d’un gigantesque sac de nœud. Il y aura des photos. Vers 22h 30, nous et le matériel sommes sortis, soit 11h après être descendus. A trois pour descendre et quatre pour remonter, on a pas été très mauvais. On aurait été deux de plus on pouvais aller au fond.

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Nous retrouvons le gîte et le couvert, la bière aussi, nos camarades de l’orientation toujours aussi en forme et de bonne humeur. Vers 1h du matin nous rejoignons nos couches. Le lendemain après une partie de ballon endiablée avec les petits et les grands, un brin de ménage, nous nous séparons. Sur le chemin du retour, le temps est beau. Je ne résiste pas au plaisir de m’arrêter au bord de la Méouge où j’en profite pour faire tremper les cordes et mes affaires.