Participant : Philippe BERTOCHIO avec Catherine et Jean-Pierre BAUDU, Frank VASSEUR, Jean-Claude DUFAUD et « Calistou »
Samedi 7 Décembre
Nous avons rendez-vous devant la barrière du chemin qui rejoint le bivouac de Gournier à 9H. Frank Vasseur (plongeur), Philippe Bertochio (plongeur), Jean-Claude Dufaud (kayak), Calistou (Kayak), Catherine Baudu (infrastructure), Jean-Pierre Baudu (Plongeur). Les gardes de la réserve des gorges nous ouvrent la barrière afin de descendre le matériel dans les deux véhicules autorisés, celui de Jean-Pierre et celui des gardes. Nous avons bourré les coffres pour tout faire entrer. Après un petit raté avec les canoës de la réserve qui ne sont pas là où nous le prévoyons, tout se déroule comme prévu. Nos kayakistes chargent leurs embarcations pendant que nous faisons le trajet par le chemin avec le sac vêtement. Calistou part devant. Pour faire un seul voyage, Jean-Claude accroche un second canoë à l’arrière du sien. Rien ne l’arrête !
Les conditions nous semblent excellentes. Le débit de l’Ardèche est de 45m3 et la température est positive. Bon 5°, ce n’est pas très chaud mais c’est encore liquide. Pourtant, la dernière crue de quelques semaines a modifié fortement les conditions dans la source. L’Ardèche a pénétré loin dans la source. La mise à l’eau est toujours aussi Rock and Roll. En plein courant, je ne parviens pas à m’équiper rapidement alors que Jean-Pierre m’attend déjà dans l’eau. Une sangle de mon Joki se détache. Il flotte derrière moi. Toujours d’une main, l’autre résiste pour éviter de me faire embarquer par la rivière, je finis par tout remettre dans l’ordre. Lorsque je rejoins Jean-Pierre, le froid l’a déjà bien attaqué.
De son côté, Frank est parti devant pour faire des images du Raymondis dans de l’eau claire. Malheureusement, l’Ardèche a rendu la visibilité nulle sur les deux cents premiers mètres. Nous ne savons pas toujours si nous palmons dans l’eau ou les limons. Puis enfin, nous retrouvons une eau limpide et tiède (15°C). Nous parcourons la galerie à moins cinquante rapidement grâce à nos scooters. Au point 425 M, juste au départ du puits, mon second afficheur de PPO2 se met en rideau. Batterie à plat ?! Je fais demi-tour et laisse Jean-Pierre seul pour faire la topographie de – 50 M à – 22 M en passant par – 70M. Frank fait la suite jusqu’à la trémie.
Au palier, Frank montre les images du Raymondis à Jean-Pierre, sur l’écran de sa caméra. Il a pu en observer plus loin que la première fois, entre – 70 et -50 M. Mission accomplie pour mes deux compères. Au retour, nous aurons vraiment du mal à traverser l’Ardèche tant le courant est fort. Jean-Claude viendra à la rescousse de Jean-Pierre et Frank pour les soulager du plus gros du matériel. Une fois les sacs remplis, il ne reste plus qu’à Jean-Claude de remonter le matériel. Il part avec deux Canoës dont un en remorque, pleins à se retourner. Nous sommes impressionnés.
En Plus d’être un très bon kayakiste, Jean-Claude est aussi fin cuisinier. Il nous a préparé un poulet tandori de première classe pour nous reconstituer. Nous sommes tous bien lessivés. Les uns se couchent au refuge et les autres, Frank et moi, reprenons la route de la maison.
Un grand merci à la réserve des gorges de l’Ardèche et au CDS 07.