30 octobre 2016
Et non ce n’est pas une nouvelle recette d’un p’tit dèj énergétique, ni même un remake de Dutronc, mais juste un petit retour sur une journée qui a failli bien se passer.
Il faisait bien beau ce matin d’automne, un temps admirable pour aller se fourrer sous terre ! L’objectif était simple, enfin en apparence quand on connait la cavité, puisqu’il suffisait juste de rejoindre le fond du chourum des Fruits, et de voir si une suite était envisageable.
C’est donc gonflés à bloc que nous nous sommes engagés dans les entrailles de la terre, et on peut dire que ces entrailles nous tiennent à cœur… et nous serrent de très près.
La première partie est particulièrement étroite et sélective et nous venions juste de terminer ce premier tiers et commencions à nous remettre en position debout et déplier nos membres. Alors que Philippe file vers le fond, sur un petit ressaut qui se négocie en désescalade, et que François venait juste de franchir, une prise me claque dans les doigts. J’ai bien failli m’écraser sur lui ! Coup de bol pour lui, j’ai opté pour le tas de cailloux proéminent à ses pieds sur lequel je me suis aplati, comme une m…
Gros coup d’adrénaline et une méchante douleur à la hanche que je sens enflée. J’arrive à me remettre debout mais l’appui sur le pied gauche devient vite douloureux. François avertit Philippe qui nous rejoint, rapide bilan, pas le temps de jouer à pile ou face et finalement on tente la remontée. Philippe repart chercher le matos laissé plus bas et j’attaque la remontée suivi de près par François.
Finalement c’est une chance ces étroitures, des prises partout, y ‘a qu’à tirer et à se trainer en évitant l’appui coté gauche ! Et ça marche, au rythme des grincements de dents. François m’aidera dans les petits ressauts. S’agit pas de s’en remettre une. Et au final on arrivera à sortir presque aussi rapidement qu’à l’aller. C’est fou ce que la motivation peut jouer… Et quel bonheur de retrouver le soleil ! Quand je disais que c’était une belle journée.
Du coup le pression peut redescendre, qui dit air libre dit secours aisé. Mais finalement je préfère poursuivre sur ma lancée. Je descends le premier éboulis sur le cul et sur le sentier du fond de vallon j’arrive à me mettre debout avec l’appui des bâtons. Y’ a plus qu’à continuer. Le passage du ressaut rocheux au fond du vallon charnier se négocie pas mal, finies les difficultés.
Ensuite Philippe et François me déposent aux urgences d’où je sortirai quelques heures plus tard, avec un bilan guère emballant, fracture de hanche, mais qui au final n’en sera pas une. Vraiment un gros coup de bol ! On aura évité le pire, avec notamment un petite semaine sous terre à attendre une hypothétique civière. Bon c’est bien beau tout cela, mais on y retourne quand ???
Personnes présentes : Philippe, François, Marc.