Plongée à Fontaine

Participant du club : Philippe


Au mois de juin, je rencontrais les deux Thomas SOULARD et NICOLLE et Mehdi DARQUES de la Société Spéléo de Fontaine de Vaucluse lors de l’exercice secours à l’aven Autran. C’est Didier DELABRE, le conseiller technique qui nous présente comme plongeurs. Je n’ai pas toujours pu en placer une tant nos artistes de la palme sont bavards. Mais assurément, j’avais là trois passionnés.

Bien entendu, ils me parlent beaucoup de la fontaine de Vaucluse. Et comme je leur dis que je n’y aie jamais plongé, ils m’invitent. Les plongées dans la fontaine sont très peu autorisées par la municipalité, aussi, je ne m’attendais pas à un rendez-vous très rapide. Pourtant, le mois suivant Thomas m’appelle pour me dire qu’une plongée est prévue pour des prises de vue. Malheureusement, début juillet, je suis déjà retenu sur un autre projet. Qu’à cela ne tienne, il me rappellera. Et le bougre est de parole !

Le niveau est très bas !
Le niveau est très bas !

Fin août, les deux Thomas sont disponibles et la Fontaine leur manque. Ils organisent la plongée, demandent l’autorisation à la mairie du village et me convient à venir plonger. Quel plongeur n’a jamais rêvé de mettre les palmes dans cette source mythique ! Pour éviter de gêner les touristes ou d’être trop gênés par eux, le rendez-vous est donné à 8h30. Bon, il me faut prendre la route à 6h00. Nous nous retrouvons au local et allons boire un petit café. Ensuite, c’est le ballet habituel des portages jusque sous le porche. Le niveau est très bas. Le fond de la vasque n’est qu’à six mètres de profondeur.

L’objectif principal est de se faire plaisir. Nous avons paramétré une plongée à -80 mètres, un objectif modeste pour cette cavité mais je n’en profiterai que mieux lors de la remontée en allant fureter à droite et à gauche. Avec mon double CCR, je suis un peu plus long dans la préparation ce qui laisse le temps à mes comparses d’aller poser leurs bouteilles Nitrox de décompression. Dans l’eau, la traversée de la vasque est rapide. Sous le premier gros bloc, à droite, Thomas me montre la barque d’Otonelli. Ensuite, c’est la verticale jusqu’à -40 m où nous partons sur le côté droit pour éviter les éboulis et rejoindre la seconde verticale qui plonge directement à -100 mètres (110 m pour un niveau d’eau moyen). Depuis nos -80 mètres, nous apercevons très clairement le dernier palier avant le grand puits. Une pelote de câble électrique d’un ROV a été remontée par le courant d’une crue. Les minutes passent vite. Demi-tour et direction la « salle de décompression ».

Les paliers passent trop vite pour avoir le temps de profiter de la vue. Cette source est vraiment gigantesque. A l’opposé de la barque, Toto me montre les gravures sous un bloc tombé. C’est féerique. Nous finissons la décompression dans la vasque d’entrée. Sur les parois, les gammares grouillent. On ne sait pas où poser les mains pour ne pas les écraser. Ce fut un moment mémorable que nous fêtons comme il se doit à la terrasse d’un bon petit restaurant du coin.