Spéléologie à la Bréole

A la lecture de notre site Internet, M. Didier Barneaud, propriétaire à la Bréole me contacte pour signaler la présence de trois cavités naturelles sur son terrain.

Connaissant assez bien la géologie du secteur, je suspecte des failles issues d’une activité tectonique. L’absence de cavité dans ce secteur rend la proposition d’exploration intéressante. En compagnie de Céline, nous nous rendons le mercredi 28 décembre au domicile de M. Barneaud. Il nous conduit sur le terrain en question à un kilomètre de là. Les entrées sont étagées à mi hauteur d’une croupe raide et délimitée par deux vallons très ravinés. Il nous faudra un peu plus d’un quart d’heure pour atteindre l’entrée la plus haute.

Equipement de la faille
Equipement de la faille

Il s’agit bien d’une faille de décollement dans une roche très marneuse. Sol et plafond sont instables. Mais l’entrée comme la première partie sont d’accès facile. La galerie descend sur une pente de 40° environ sur une dizaine de mètres. Au départ large de 1,5 m, la faille rétrécit à 0,5 m et se verticalise. La présence de gros blocs en suspend m’invite à aller équiper le puits plus loin dans la faille avec une main courante un peu longue. A proximité de la zone d’amarrage, un petit rhinolophe hiberne. La pose de deux spits réalisée, je descends cette faille d’une dizaine de mètres de profondeur. Il n’y a pas de suite mais une présence assez extraordinaire de très nombreux dolichopoda : la grande sauterelle des cavernes.

Dolichopoda
Dolichopoda

Suivront Céline et M. Barneaud pour qui ce sera une initiation plus technique que prévue mais sans souci. Le tour est vite fait et nous remontons tous pour aller voir les deux autres entrées.

La seconde, celle du milieu, sera vite explorée. Après un passage étroit dans la terre, la faille est fermée par un éboulement 5 mètres plus loin. La suite de la faille semble pénétrable mais il y a une grosse séance de désobstruction dans une zone peu stable.

Une première pour M. Barneaud
Une première pour M. Barneaud

La dernière cavité est la plus en aval. Là encore, les abords ne sont pas encourageants. Pourtant, au fond de la doline, une étroiture remonte une pente terreuse et donne accès à une jolie salle de 2×4 mètres. Le plafond est un magnifique jeu d’empilage de blocs. Il y a quelques traces de fréquentations animales : crottes, empreintes…

Le tour est fait et le soleil est déjà passé. Nous redescendons prendre un café chez M. Barneaud qui est producteurs bio de céréales. Nous ferons le lendemain d’excellentes galettes « bretonnes » avec sa farine de sarrasin 😉