Grotte de Roche Courbe

Un peu de première dans le sud du département…

le 27 novembre 2021

Il ne fait ni beau ni tempête, un temps à faire les petits objectifs laissés de côté faute de temps.
Il y a un mois, lors d’une balade familiale sur la commune de Ventavon, nous avons repéré en falaise une tache noire, pas loin du sommet de Roche Courbe, à gauche d’un gros cyprès accroché sur une terrasse. Nous y reviendrons avec Céline, la semaine suivante, avec le matériel d’escalade. En effet, nous avons repéré une vire montante qui semble conduire jusqu’à notre « tache ». Après deux longueurs de 80 mètres, dans un rocher douteux, je parviens à une petite grotte (grotte 2). Mais je dois me rendre à l’évidence qu’il me manque encore 20 mètres pour atteindre le grand porche aperçu du bas.
Je reviens une nouvelle fois, seul, et par le haut, afin d’atteindre la grotte en rappel. J’ai avec moi une corde de 40 mètres et une autre de 20 mètres, largement de quoi atteindre le but. La descente sur corde façon « bartasse » n’est pas de tout repos. Dans la combe suspendue, je découvre un joli porche avec des traces de fréquentation de chamois. Mais j’abandonne encore une fois, car j’ai largement sous-estimé les longueurs.

Aujourd’hui, je remonte en famille avec 85 mètres de corde. Il neige ! C’est notre première chute de la saison. Le paysage est magnifique entre montagne blanche et plaine verte. Ce n’est pas cela qui va nous arrêter.
Au sommet, je trouve un reste de piquet métallique d’une vieille croix abattue. Cela fera un bon point de départ même s’il est un peu branlant. L’ancrage est profond, pas de doute sur sa tenue. Je descends la combe avec la corde de 45 mètres en me battant contre les buissons qui ne veulent pas laisser le kit venir avec moi. Cinq mètres avant la seconde partie en falaise, j’arrive en bout de corde. Je raboute plein vide la corde de 40 mètres et commence à douter, encore une fois de mes calculs de longueurs. Encore un fractionnement sur un arbre penché au-dessus du bord de falaise qui m’évite les frottements. Dans la verticale, la descente est rapide. Un petit pendule à droite pour atteindre le porche qui m’apparaît plus grand. Il n’y aura pas de quoi satisfaire un spéléo. Avec un maximum de 10 mètres de développement, la grotte se poursuit en faille remontante impénétrable. Heureusement que l’accès a un côté sympa car côté spéléo, c’est plutôt décevant.

En remontant, je constate que l’excitation de la première m’a rendu peu attentif à la médiocre qualité de la roche. Je dois prendre garde de vérifier que chaque pied se pose bien sur une zone stable. Il ne me reste que cinq mètres avant de sortir de la verticale quand j’entends siffler derrière mes oreilles. Je lance un coup d’œil rapide pour voir passer un joli bloc de quatre à cinq kilogrammes. Ouf, il n’est pas passé loin… C’est la corde qui, en l’effleurant, l’a décroché. Je confirme, rien ne tient !
La suite sera sans histoire avec un retour à la voiture sous un léger grésil.

Participants : Lucie, Céline, Philippe