Dimanche 27 septembre
Suite à ma visite samedi pour vérifier le niveau de l’eau au niveau du barrage, le top départ est validé pour le lendemain. Objectif : essai d’aspiration du sable en vu de fixer le pied de la passerelle. J’en profite pour déposer un bi 7l.
Donc dimanche matin, je me pointe pour 9h sur place. Je profite de mes trois navettes de dépôt de matos pour revoir les niveaux, après 12 h de pluie depuis le samedi. Je suis bientôt rejoint par la famille Vermeille. Je vois que l’ancien a lâcher sa canne anglaise. Il doit aller mieux. Nous allons pouvoir lui faire porter du lourd. Chantal en fidèle épouse lui évitera cette corvée en se sacrifiant…
Les navettes matos se succèdent ; le niveau monte tranquillement. 10h 30 arrivée de Christophe, en retard ! L’excuse du jour : une vache était perdue sur la route… Nous continuons les navettes de matériel, l’eau monte encore un peu plus vite. Et enfin, la crue arrive, ainsi que César notre nouveau compagnon de jeu (il est N1). Le pauvre, il va devoir plonger avec nous bientôt. Pour lui c’est un test au milieu souterrain et aquatique.
Avec Christophe, nous nous habillons en étanche. Nous déroulons le tuyau « Janolène » avec la tête aspiratrice sans le raccord direct système. Le niveau de l’eau augmentent toujours régulièrement. Pendant que j’essaye de maintenir le tuyau dans la buse d’évacuation du barrage ; Christophe joue avec la suceuse. Il me faut maintenir le tuyau tout en le gardant sous l’eau. A plusieurs reprises, j’ai la jambe qui est attirée et se bloque dans la tuyauterie d’évacuation. J’entends le sable passer dans le « Janolène ». Des bulles du côté de Christophe m’annoncent un problème. Le détendeur fuse. L’aspiration fonctionne tellement bien que le sable est même aspiré dans le détendeur. Nous avons fait un double venturi.
Christophe profite de l’arrêt pour faire un sondage et connaître l’épaisseur de sable avant de toucher la roche. Malgré son lest, il flotte trop. Je suis obligé de lui monter dessus et appuyer de tout mon poids pour qu’il ne se fasse pas emporter par le courant. Le niveau est monté de 40 cm depuis le matin et passe maintenant au-dessus du barrage.
Nous rangeons le matériel. Nous descendons nous restaurer un peu en attendant l’arrivée des collègues militaires de Christophe. La question des baptêmes se pose. Au vu du débit, il n’y aura pas de plongée aujourd’hui. Nous rapatrions à trois le matériel non nécessaire. À leur arrivée, présentation et explication du matériel de plongée. Nous arrivons tant bien que mal à habiller correctement tout le monde en néop et éclairage puissant. César sera le seul en 3 mm.
La visite commence par la mise dans l’eau du corps entier vu que le niveau est encore monté. Il faut ensuite éviter de se faire prendre par l’évacuation. Le cheminement dans la galerie aquatique et les explications font passer un bon moment. Nous sentons une envie d’aller plus loin, surtout quand nous débouchons sur le siphon. Qu’importe si pas de plongée, deux partent en explo dans une galerie annexe puis ensuite vont voir de l’autre côté suivi par le petit nouveau.
Tout le monde ressort ravi, avec une envie de recommencer. Pour les inciter encore plus, nous allons rendre visite au siphon école de Fontaine Noire de Cize qui déborde. Le seul hic en début de crue, la visibilité est nulle. Il ne manque plus qu’à trouver une date pour le prochain baptême.
Il ne faudra pas tarder à retourner aspirer le sable à Corveissiat. Il nous reste environs 60 cm à descendre sur bien un mètre de long pour un mètre de large. Nous avons laissé une tôle pour empêcher la dune de sable de retomber. Nous aurons besoin de monde pour porter le matos et faire les navettes entre le site de gonflage et le barrage. César est volontaire pour venir.
Présents : Christophe Pascal (SCA GAP) Michel Dy (SCA GAP/AGEK), Philippe et Chantal Vermeil (AGEK), César Mouchet (futur membre)