Exploration dans la baume de la Grande Entaille

personnes présentes : Philippe Bertochio , Marc Petiteau

Philippe trépignait depuis cet hiver de retourner sous le câble du téléphérique du pic de Bure pour commencer la topo de la grotte découverte cet hiver et poursuivre la progression. Nous voici donc partis vaillamment par un lundi paisible. Parking voiture possible au niveau du P1 du téléphérique puis chemin de rando facile du Vallon de Corne, avant d’attaquer l’immense pierrier à l’est du câble sous la barre de la baume Noire. Eboulis fuyant par endroit puis le premier névé (neige molle heureusement) jusqu’au premier ressaut rocheux délicat.

Après quelques sensations fortes, Philippe a réussi à mettre en place une première corde fixe pour éviter le passage scabreux (sans neige) qu’il avait emprunté sans difficulté en hiver. Au-dessus nouveau passage délicat que l’on passe mais que Philippe équipera néanmoins à la descente. Puis le dernier névé (plus raide celui-ci et exposé en cas de chute) avant d’arriver à la grotte, environ 730 m au dessus de la voiture. Le porche d’entrée est d’assez grande taille et un courant d’air sortant est perceptible.

On commence donc la topo. Très rapidement le sol est recouvert d’une rivière de glace translucide. Quelques pierres prises dans la glace permettent de passer sans nécessiter les crampons.
Arrivés à une bifurcation, la glace nous dissuade de prendre l’option de l’escalade sur la gauche. Philippe pose une corde. La galerie mène ensuite à une grande salle avec la suite d’une galerie perchée 25 m au dessus de nos têtes (va falloir revenir pour un gros chantier d’équipement !). Sur le coté droit, deux autres galeries partent, l’une nécessitant une escalade que Philippe passe, et l’autre plus abordable où je m’engage pendant que Philippe cherche à équiper le ressaut qu’il vient de franchir.

En fait j’ai réussi à contourner le problème et à rejoindre Philippe par le haut par une autre galerie, ce qui évite d’équiper le ressaut.
Nous avons poursuivi dans diverses bifurcations pour buter à chaque fois sur des laminoirs un peu étroits pour nos carcasses. Faudra revenir avec Titouan et William pour vérifier si ça poursuit avant d’envisager la grosse batterie… Faut commencer à motiver les jeunes !
L’heure et la perspective de la descente nous ont alors décidé à prendre le chemin du retour.

Descente du premier névé avec une corde trop courte qu’il faut bien se décider à lâcher… chute interdite ! Puis les deux autres ressauts équipés et la grande descente dans l’éboulis.
Grosse suée en bas mais entiers ! Pas de chance, on avait oublié l’appareil photo.

En conclusion, la poursuite de l’exploration risque de nécessiter du matériel d’équipement pour deux options, donc deux équipes. Un challenge à la clé !!!