samedi 6 mai
Après plusieurs reports pour cause de conditions météorologiques défavorables, nous avions renoncé à faire un tour dans le réseau des Chuats. Pourtant, à force d’entendre David Bianzani qui me fait saliver en l’écoutant me raconter ses explorations sous font d’Urle, nous reprogrammons en ce début mai.
Chambres réservées chez François Landry, nous sommes quatre remontés à fond pour découvrir le côté Fleurs Blanches. Une nouvelle fois, les conditions sont exécrables. Marre de reporter, nous y allons malgré tout. Au pire, si les niveaux d’eau sont trop importants, nous nous contenterons de refaire et faire les entrées.
Départ à 7 heures de Gap pour arriver vers 9h. Surprise, tout est encore bien blanc. Il y a quelques jours, la neige est tombée. Nous arrivons en pleine fonte avec la pluie qui redémarre. Pas top ! Pas convaincus, nous nous équipons rapidement et cherchons l’entrée avec le parapluie à la main. Rapidement trouvée, nous nous mettons relativement à l’abri. D’abord un quatre pattes boueux puis actif avant de rejoindre une belle galerie au plafond plat. Au loin, nous entendons des chutes d’eau dans plusieurs coins de la salle où s’ouvre le premier puits. Hors d’eau, nous le descendons. Les suivants sont aussi équipés hors crue. Après, cela se corse. Le puits « bien rond » malgré un déviateur d’eau en bâche arrose copieusement. Mais loin de la trajectoire directe de l’eau, il n’y a pas de risque. S’enchaînent plusieurs petits méandres actif ou sec avant les dernières petites verticales. Le fossile n’est pas loin.
Au pied du dernier puits, un P7 bien arrosé, débute un méandre bas, actif, « le méandre de l’os ». Une fois à quatre pattes et la tête dedans, je constate qu’il ne faut pas une grosse crue pour que cela ne passe plus. Il est plus sage de faire demi-tour ici. Et je suis déjà bien heureux d’avoir pu arriver jusque là avec de pareilles conditions. Demi-tour et je retrouve mes camarades de jeu un peu plus haut. Ils veulent aller jusqu’à mon terminus. Normal. Je les attends en haut de ce petit ressaut de quatre mètres. Par automatisme, je prends un point de repère sur le niveau d’eau. Après vingt minutes, ils reviennent enchantés, moi un peu moins. Le débit a doublé pendant leur absence…
Nous remontons rapidement pour passer le puits « bien rond » histoire d’être à l’abri d’une crue plus importante. Nous sortirons sans problème. La pluie est restée modérée. François nous dira le lendemain que la nuit a été très agitée. Un gros orage avec plusieurs averses a rempli les réseaux pour quelques jours encore. Nous avons bien fait de renoncer. Nous reviendrons.
Participants : Marie-Pierre MARTIN, François PARRINI, Christophe BOULANGEAT et l’auteur.
Photographie : Christophe BOULANGEAT
Un grand merci à François LANDRY pour le gîte et au collectif qui gère l’équipement de la cavité encore en explo. N’oubliez pas de faire un petit geste en versant quelques euro à la liste de mariage à Croque Montagne.