Participant : Céline et Philippe
Du 4 au 11 août 2016
Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour autant. Cette année, comme depuis le commencement de cette aventure en 2008 pour ma part, la liste des objectifs est bien longue. Pourtant, personne n’est dupe, nous arrivons à la fin. Beaucoup d’objectifs mais bien peu de perspectives pour une équipe de vingt-cinq personnes. Le camp devra évoluer vers un travail en équipe plus réduite.
Malgré cela, nous avons eu quelques belles joies. A la recherche de vagues porches dans les barres des Pasqueirets, une équipe découvre une jolie petite cavité entre la source et l’entrée des Fantasmes. Celle-ci se développe sur 160 mètres pour s’arrêter sur un siphon à l’eau claire. Il n’y avait pas de plongée au programme cette année, mais au cas où, j’avais glissé dans la voiture un sac de matériel et deux petites bouteilles de quatre litres. Le lendemain, je monte chercher le matériel afin de lever ce point d’interrogation. Nous faisons deux équipes : avec Céline pour le portage et la plongée et trois autres pour les photos et la topographie.
Le premier siphon est très court (15 m, -2 m) pour déboucher dans une galerie mi-noyée. A peine sortie de l’eau, la galerie replonge en siphon (25 m, – 4 m). La sortie est plus compliquée. Un éboulis bloque partiellement le passage au raz de la surface. Une fois passé, je découvre un nouveau plan d’eau avec une galerie qui plonge à 50° le long de l’éboulis. Dans ce troisième siphon (60 m, -6 m), le point bas est rapidement atteint avant d’amorcer une remontée lente. A cinquante centimètres de profondeur, un laminoir étroit bloque le passage. Il mesure à peine dix centimètres sur la droite. Je me faufile à gauche où la hauteur est plus importante. Casque sur le côté, je pousse avec les bottes pour tenter ma chance. Sa racle sévère mais ma configuration avec les bouteilles sur les côtés me permet d’être optimiste. Ça passe ! Je me retourne immédiatement et prends le plus grand soin à faire passer le fil d’Ariane dans ce passage qui m’a laissé passer afin de le retrouver au retour.
Tête hors de l’eau, je fais un tour d’horizon et reconnaît le secteur. Je viens de déboucher dans la sortie du siphon aval de la rivière. J’entends les rapides de la rivière qui conduit à la trémie terminale. La grotte des Chamois ajoute dons une entrée sur la rivière, mais ce n’est que pour les plongeurs…