Participants : Philippe
Photos : Christophe BOULANGEAT le 12/04/2015
le mercredi 5 août
Un besoin de me défouler m’a précipité vers la suite de nos explorations à la combe des Buissons. Équipée depuis cet hiver, c’est le challenge que nous nous sommes donnés pour les deux à trois années qui arrivent. Ce ne sera pas de trop car il y a beaucoup de chantiers à prévoir, en particulier des escalades à reprendre dans les secteurs profonds. Mais comme nous avions laissé l’équipement aux niveaux des puits de l’électroménager, je vais commencer pas cela.
Sur la piste, un fourgon me barre le passage et de nombreuses tentes sont montées sous les mélèzes. Je reconnais vite le véhicule de Jam et j’aperçois Alexandre devant un tas de cordes. Je descends leur dire bonjour et échanger sur les objectifs de chacun. Jam a prévu la traversée Gnocchi-Forcenés avec des clients et Marc. Alexandre voulait équiper la combe des Buissons et se trouve un peu dépité lorsqu’il apprend que c’est déjà équipé. Je lui propose de profiter de notre équipement pour faire la balade au fond avec moi. Ils ne sont pas pressés et partiront plus tard.
Je reprends le chemin de l’entrée et entame la descente vers -350 m après les successives montées et redescentes de la cavité. Les deux kits m’attendent où je les avaient laissés. Je les ajoute à celui que j’ai déjà dans le dos, bien lourd avec le perforateur et la quincaillerie. Heureusement, dans les puits, le poids des sacs tire plus sur les hanches que les jambes. J’équipe rapidement et vide un sac. J’entame le boyau de survie avec un sac devant et un autre derrière. J’abandonne rapidement le kit de corde devant les difficultés qui s’accumulent. Un passage très étroit m’oblige à aménager un peu car le risque de coincement est vraiment important. J’arrêterai là ma progression pour envisager la remontée. Elle sera très lente. En plus d’être passablement épuisé, je profite d’être seul pour améliorer deux ou trois équipements un peu limites en frottement. Une déviation d’un côté, un nouvel amarrage de l’autre et tout est plus acceptable.
Le jour tombant, je mets le nez dehors. J’aurai passé dix heures sous terre sans m’être posé dix minutes. La nuit va être bonne…