Dimanche 26 décembre 2010
Les conditions météos sont telles que c’est à nouveau la baume des Anges qui m’accueille. Il y a tellement d’eau dans le Toulourenc que je choisis de faire les voyages par la rive gauche. Ce n’est ni le plus court, ni le plus facile mais nager pour traverser le Toulourenc en crue avec -2° dehors, sans façon.
Pour accélérer le portage, je prends deux charges mais mon dos s’en souvient. Du coup, en deux aller-retours, tout le matos est sur place. La dernière fois, une fuite sur la vanne O2 de mon EDO08 m’avait obligé à faire demi-tour. Je prends un soin particulier à la préparation. En solo, le moindre oubli m’oblige à me déséquiper partiellement afin de reprendre dans le bon ordre. Aussi, je commence à m’habiller seulement après avoir monté tout, testé plusieurs fois et mis à l’eau.
C’est avec la même précaution que je monte mon premier recycleur sur le dos, check-list et chauffage de la chaux pendant que j’installe le second en latéral. Je fignole le passage des flexibles, un test sur la redondance et je pars.
A -6 m, check-point sur les deux recycleurs et je continue. Cette galerie présente des formes et des couleurs si belles que je prends un malin plaisir à descendre au ralenti.
A 20 mètres, à nouveau un check-point sur les deux recycleurs. Tout fonctionne au poil. Même mes gants sont étanches ! Pour une fois…
Cliché de Frank VASSEUR le 30 décembre 2009 à -50 mètres avec l’aide de Christian KUPIEC au flash en contre-jour
Au premier point bas, -55 mètres, contrôle rapide, je poursuis. La suite de la descente, après la petite remontée, se fait tranquillement, un œil sur la PPO2 du Megalodon, l’autre sur celle de l’EDO08 au cas où. La régularité de la descente ne devrait pas poser de souci et n’en posera pas. Le fond est à -95 m car le niveau d’eau est relativement haut. Je m’engage dans le passage bas sur le talus d’argile et remonte les deux mètres pour trouver la galerie qui part sur la droite. Aujourd’hui, ce sera mon terminus. Je n’ai pas envi de passer deux heures aux paliers.
Retour sans encombre et 52′ de paliers. Le premier sera à -48 mètres.
Déséquipement, remballages et portages retours. Il est 20h, la nuit est bien noire. Les étoiles brillent pour la première fois depuis plusieurs jours de pluie. Le sol croustille sous les pas. Le gel, à -3°, fait déjà sont œuvre. Les 15 minutes qui me séparent de la voiture suffisent pour transformer le matériel mouillé en bloc de glace. J’ai bien fait de tout remettre en ordre au bord de la vasque où la température est beaucoup plus clémente : 11°.
La prochaine fois, je le franchis. S’il y a des amateurs 😉