Spéléo club de Gap (05) : Eric Ducros, Johana Feuillassier, Raphaël Colombo, Christophe Boulangeat, Philippe Bertochio
Sans abîmes (04) : Louis Guérin, Stéphan Laporte, Gislain Gantier
Individuel (04) : Antoine Prioul
Vendredi 5 et samedi 6 décembre 2014
Après le boulot, nous prenons la route. Les spéléos des Hautes-Alpes se retrouvent au parking du col du Fâ vers 21 heures. Les sacs sur le dos, nous descendons à la frontale pour arriver au refuge à Aurent à 22 heures. Antoine est déjà là depuis quelques heures. Stephan, Louis et Gislain arriveront une heure plus tard.
Samedi matin 9h, nous partons pour la source. Petit arrêt afin de démonter le fluorimètre pour lui éviter de subir les affres de l’hiver. La source coule fort. Elle affiche 47 au limnimètre (1,6 m3/s). Nous faisons ensuite un petit pèlerinage à la grotte des Chamois, l’entrée historique, aujourd’hui rendue au silence.
Nous repartons vers le canyon des Pasqueirets pour arriver vers 11 h 30 à l’entrée des Fantasmes. Petit pique-nique et équipement. Pas de pluie mais un temps encore gris. Le torrent des Pasqueirets coule bien. C’est pratique pour se faire un café…
Dans le boyau, nous trouvons deux flaques. La première, à quelques mètres de l’entrée est facile à éviter. La seconde, juste avant le ressaut est plus désagréable. Couché dedans, ceux qui ont opté pour le sans néoprène le regrette déjà. En dessous, c’est plutôt une gargouille de boue mais facile à éviter. Ce boyau reste une épreuve pour des coudes et les genoux.
Je montre les griffades de loirs dans le boyau qui va vers la voûte mouillante. Une trace bien visible avec des coussinets et des griffe m’apparaît pour la première fois. Est-ce récent ou ai-je manqué d’attention ? La trace est bien plus large que celles des loirs. Fouine, martre ? Il faudra revenir avec une règle pour en mesurer les dimensions.
Nous descendons à la rivière. L’eau est calme. Le limnimètre affiche 33. Nous sommes cinq à descendre la rivière. Les quatre autres, peu enclins à la baignade font des photos dans le secteur. Le courant pousse bien. Je fais régulièrement des essais de retour avant d’engager mes acolytes vers l’aval. Le retour sera sportif mais tout à fait réalisable. En jouant avec les contre courants, il est même possible de limiter les efforts.
Nous reformons l’équipe de neuf pour aller vers la voûte mouillante et les galeries fossiles. Il y a de l’eau, 15 cm au-dessus des cailloux. Mais le plafond est assez haut pour nous permettre de passer sans trop se mouiller (mains et genoux). Un petit tour dans la galerie des hormones jusqu’au menhir avant de faire demi-tour. Nous sortons vers 17h, juste pour voir tomber la nuit. Arrivés à Aurent à 19 heures. Nous sommes cinq à rentrer directement. Quatre passent une nuit supplémentaire afin de profiter du paysage et du village avec de la lumière !
L’objectif de faire découvrir la cavité la plus grande des Alpes de haute Provence aux membres des SSF04 et 05 est une belle réussite et une garantie d’efficacité en cas d’intervention.