Participation : François PARRINI et Philippe BERTOCHIO
Quel objectif pour cette journée ?
Un petit tour dans le chourum la Fille récemment rouvert par la station ne nous déplairait pas. Mais quid de sa réelle accessibilité ? Un petit coup de fil à Alexandre, le président du CDS05 pour nous rassurer que l’accès est bien libre. Ce sera donc la « Fille ».
Grâce au véhicule surélevé de François, nous pouvons atteindre sans difficulté le restaurant d’altitude. En cette saison sans neige, ces bâtiments fermés ressemblent à un village abandonné du Far West. Nous nous équipons là et marchons ensuite jusqu’au départ du vallon éponyme. Les poutrelles en acier et les lourdes grillent protègent l’entrée des chutes intempestives. Cependant, sur le côté nord, la pluie a emporté la terre et creusé un sillon suffisant pour nous laisser passer sans bouger les grilles. Nous en profitons. Les parois sont couvertes de terre et le fond du premier puits est maintenant à une douzaine de mètres. Il a perdu son névé et au moins cinq mètres de profondeur. Des dizaines de mètres cubes de cailloux ont été poussés au fond le remplissant d’un éboulis instable. Heureusement, l’étroiture dans la faille est encore accessible.
Nous équipons le second puits d’une dizaine de mètres pour atteindre le méandre que nous parcourons jusqu’au départ du grand puits. Nous profitons de cette balade pour faire des photos de cette zone. Une étrange quiétude règne dans cette grotte comme à l’ouverture d’un vieux tombeau. Comme nous sommes rapidement dehors, nous cherchons un second objectif pour finir la journée. C’est là que François nous rappelle la présence, juste à côté, du chourum nouvellement exploré par les spéléos du »chourum » club de Veynes. Puisque nous avons trois cordes, allons-y ; nous verrons bien jusqu’où nous pourrons descendre.
Surprise, la cavité est équipée jusqu’au fond ce qui permet une jolie balade. Le puits terminal, d’une quarantaine de mètres, est particulièrement esthétique. Notre journée bien remplie, nous redescendons vers la ville, les yeux emplis de ces paysages souterrains.
