Grotte Vallier

Participants : Stéphanie B, Marc, Christophe

Grotte Vallier, Isère, 25 et 26 mai 2024

Suite à plusieurs recommandations, je prends l’initiative de proposer une date pour visiter cette fameuse cavité Vallier. Grotte connue pour ses jolis réseaux et pour son mythique black hole de 98 m. Le temps humide de ces derniers jours nous dissuade de faire ce dernier en avant de l’actif qui s’y jette.

Nous serons 3 à partir à l’aventure, Christophe, Marc P et moi même. En raison d’une marche d’approche conséquente et bien chargé (1h30), nous décidons de bivouaquer sous le porche d’entrée très accueillant, Marc nous accompagnera avec Cécile jusqu’au bivouac pour un premier voyage de matériel mais ils redescendront ensuite pour dormir en bas dans la voiture, pour refaire à nouveau la marche à vide le lendemain. Sans sac c’est bien plus facile et rapide (50 mn) !

Après une courte nuit et levé de soleil éblouissant nous sommes à nouveau tous ensemble, nous entrons dans la grotte à 9h. Nous progressons assez rapidement par rapport à la description très détaillée au départ. Après quelques boyaux, nous traversons des galeries avec peu d’intérêts, une galerie à l’allure sous marine.
Je mets tout de même un peu de temps pour équiper les quelques cordes que nous avons, notamment la tête du puits Nasa avec un amarrage foré en abalakov. Du beau boulot diront Christophe et Marc.

Suite à deux trois hésitations nous arrivons à la grosse marmite qui nous mène à l’intersection entre les réseaux et le black hole qui nous résonne dans les oreilles. C’est vraiment pas le moment d’aller s’y aventurer. Une échelle en fixe, des ressauts et nous arrivons au début de la Galerie des travaux publics. Nous décidons de se pauser une quinzaine de minutes pour manger et se faire un thé avec le réchaud de Marc.

Nous reprenons notre route et là commence l’émerveillement. Une splendide galerie de plus en plus blanche décorée de fleurs de calcite, de concrétions du sol au plafond, nous en prenons pleins les yeux. Nous prenons le temps de faire quelques photos dans les plus belles parties. Nous remontons les deux puits de cette superbe galerie. Nous bifurquons à droite comme indiqué sur la description, (en suivant un balisage « S-> » on se demande que veut dire ce « s ») et nous tombons nez à nez au Siphon des Caraïbes, incroyable lui aussi. (S veut dire siphon ?) Pas très emballés à l’idée de se mettre à l’eau,nous faisons donc demi tour et cherchons la suite, pas évident car il s’agit d’une petite escalade sur la gauche très discrète. Nous continuons le cheminement en lisant attentivement la description, puis un nouveau balisage « S-> » nous nous disons que non nous ne souhaitons pas aller à nouveau au siphon, nous empruntons alors une galerie (incroyablement jolie elle aussi) où finalement nous remarquons peu de trace de passage, nous nous retrouvons à devoir serpenter entre fistuleuses, cristaux, aragonite et j’en passe. C’est splendide mais pas de traces… je fais patienter les messieurs, dépose mon kit pour aller voir la suite plus rapidement si un demi-tour s’impose. Je marche vite pendant plus de 10 min dans la galerie qui le permet à présent, je fais finalement demi tour pour les rejoindre afin qu’ils ne se refroidissent pas trop. Nous décidons alors de continuer par cette galerie où nous voyons quand même quelques traces. Nous tombons sur une voûte mouillante double, Christophe s’y engouffre sans attendre, moi, en botte, je m’abstiens, et observe la topo, je visualise très bien ce passage et en fait part à marc qui me rejoint et on en conclut que Christophe fait fausse route. Marc essaie de rattraper Christophe mais trop tard, nous décidâmes d’attendre ce dernier là (sachant qu’il fera demi tour à un moment pour au moins récupérer son kit). Une fois retombés sur notre chemin, nous comprenons que le fameux balisage « S » veut dire Sortie. Ouf nous ne sommes pas perdus, juste égarés. Nous suivons le balisage et retrouvons le chemin de la boucle initiale. Nous continuons à voir de belles concrétions au passage ! De pas en pas, nous retombons vite sur le début de la galerie des Travaux publics. Nous faisons une courte pause et repartons vite pour le retour, ayant perdu pas mal de temps, nous ne voulions pas inquiéter Cécile qui nous attend à l’extérieur.

Le retour se fait en partie en silence, nous suivons bêtement le balisage et reconnaissons les galeries, Marc et Christophe se dévouent pour déséquiper. Je sens Marc qui commence à fatiguer, je prends donc le relais sans soucis pour le portage de kit. Le dernier boyau de la sortie m’est quand même pas très agréable. Il est 20h30 quand nous sortons enfin, après 11h30 sous terre.Un petit coup de fil à Cécile pour la prévenir et on commence la marche du retour,qui sera bien longue pour ma part, bien chargée des kits et du bivouac. Avec Marc nous prenons à tour de rôle le kit de cordes, la dernière montée est difficile mais le soulagement est là. L’orage qui avait été annoncé nous a finalement évité, bonne affaire pour le retour.



Nous sommes fatigués mais heureux des merveilles vues sous terre, concrétions splendides, galeries incroyables, etc. Sortie aussi sportive qu’annoncée , hâte d’y retourner pour son fameux black hole ! (Pourquoi pas faire deux équipes, une dans les réseaux et une pour le black hole ?!)
Texte : Stéphanie B
Photos : Christophe B