Les Balmes de Freissinière

Étaient présents : Jean-Louis FLANDIN, Marie-Pierre MARTIN, Thibault POINAS, Stéphanie BRUNET

Article de Stéphanie BRUNET

Étant briançonnais et licencié au Sgcaf, Thibault est venu nous accompagner pour cette sortie afin d’en connaître plus sur la spéléo des hautes alpes dans le but d’adhérer également à notre club. 

Je passe donc le prendre vers 8h30. Nous rejoignons à l’Argentière Marie-Pierre qui nous transmettra le matériel du club. Jean-Louis nous rejoint très vite après. Marie-Pierre ira à son cours de gym et nous rejoindra par la suite. Nous partons donc tous les trois, direction le porche de la balme de Roche Rouge. 

Nous commencerons par visiter la cavité que j’ai redécouverte il y a peu mais déjà visité par Jean-Louis il y a plus de 30 ans. Je grimpe la première sans soucis, j’installe des cordes afin de faciliter la montée et de sécuriser la descente. L’entrée est à environ 2,50 m de hauteur dans un boyau. Puis cela redescend d’environ 7 à 8 m. Thibault me suit mais Jean-Louis glisse avec ses chaussures. Il essaie de passer par une lucarne mais celle-ci est trop étroite. Il ressaie dans le boyau mais sans succès. Nous explorons avec Thibault tout ce que nous pouvons dans la cavité, quitte à escalader des boyaux en enlevant le baudrier, nous ne voyons pas de continuité possible. À l’intérieur, un petit rhinolophe nous attendait. Il y a présence de nombreuses crottes.

Marie Pierre nous rejoint, et continue avec nous l’exploration. Elle me gronde de n’avoir pas regardé en détail dans le haut un petit boyau. Elle découvre une liaison avec l’extérieur, loin de là à faire passer une femme, mais nous pouvons y passer la main. J’appelle les garçons restés à l’extérieur. Jean-Louis et moi-même faisons la jonction mains à mains. Marie-Pierre est aussi étonnée de la blancheur de la cavité et des concrétions présentes. Nous validons le nom de cette cavité, ce sera la Blanche, en comparaison à la Rouge qui est à proximité. Nous sortons, il est midi et demi, nous nous mettons au soleil pour casser la croûte.

Nous décidons ensuite d’aller visiter « le petit chamois » cavité située à 50m de là, sous un très joli porche elle aussi. Sur le chemin, nous nous arrêtons devant deux trous, l’un très peu profond, le deuxième Thibault s’y engage mais deux scorpions lui font face et l’invite à reculer. De toute façon, c’est étroit, « Stéphanie c’est pour toi ! » Je parcours 8m, je sens un léger courant d’air mais pas la place pour moi d’aller plus loin.

Nous retournons sur notre objectif. L’accès est assez engagé, un bout de corde à nœud nous aidera à escalader la paroi. Je suis encore étonné des possibilités d’entrées. J’équipe par sécurité et facilite les désescalades, cavité très concrétionnée et encore différente de la rouge que je connaissais déjà. Nous arrivons jusqu’au fond où se trouve le squelette d’un chamois calcifié puis 2 m plus bas, un petit lac. Nous faisons la boucle pour remonter, j’installe des bouts de corde pour tout visiter, et nous remontons.

À nouveau sous le porche, je pars explorer des cheminées ou boyaux par-ci, par-là, un vrai morceau d’emmental ce massif ! Je monte jusqu’à 15 m. Je sens un grand courant d’air, mais je suis stoppé par une draperie bien que je sois sans équipement. Marie Pierre a été visitée une autre galerie, idem, elle bute à cause d’une draperie.

L’heure a tourné, nous prenons le chemin du retour. Je mets tout de même en place une corde pour sécuriser la descente de la falaise engagée. Marie-pierre me félicite de ma prévenance.

Jean-Louis et Marie Pierre décident d’en rester là pour aujourd’hui et nous quittent pour aujourd’hui. Thibault, avide de cavités dans le Briançonnais est partant pour visiter enfin cette « Rouge ». C’est parti ! Nous effectuons le tour de la cavité, assez rapidement, mais il est étonné de la grandeur de la faille et des superbes couleurs présentes ici. Nous en ressortons vers 18 h. Belle journée de spéléo nous avons fait là !

Nous envisageons avec Jess qui souhaite se rattraper, une nouvelle journée d’explo ce mercredi 27 mars. Avis aux amateurs. Il y a encore des porches à visiter, à revisiter.