Baume de Chabanne 16 au 18 juin 2023

Participants : Alex, Michel, Mélissandre et Christophe P.

Après plusieurs jours de préparation dans l’Ain, le troisième petit camp plongée sout pour la Baume de Chabanne est enfin là. Différents objectifs sont au programme :

  • Finir la pose des échelons et des broches inox qui équipent la remontée en sortie de siphon 1 pour un accès facile au reste de la grande galerie avec du matériel lourd ;
  • Repérage de l’exondé derrière la voûte mouillante qui nous avait arrêté l’année dernière ;
  • Et prise de photos à la volée par notre nouvelle plongeuse (en mode dynamique).

Il est prévu de revenir ultérieurement en faire en mode studio, pose B et trépied.

Vendredi 16

Avec Michel, on décolle dans la matinée de l’Ain direction Chabanne. Arrivés sur place, on commence les portages, cette fois ci nous avons neuf blocs de plongée à acheminer devant le siphon 1 ; mais aussi un kit 25L, une corde de 18m et un caisson étanche de 6L pour le matériel sensible. Alex et Mélissandre arrivent à leur tour pour descendre le reste du matériel lourd. 18h15, fin de journée, on se dirige vers notre QG, le camping de Lussas. Dans la soirée, on reparle des objectifs histoire de bien caler tout ça.

Samedi 17

C’est aujourd’hui qu’il faudra faire le max pour une réussite totale du projet. Dernière descente avec le matériel le plus onéreux tel que les lampes, détendeurs, GoPro… Un petit rappel sur les différents dangers liés à la plongée sout, la disposition du trinôme…

Nous plongeons le S1 dans la matinée pendant que Michel va aménager la petite aire de stationnement en aire d’autoroute (on vise loin et surtout le confort) merci Michel !

En sortie de siphon (150m -9,5m) le trinôme se déséquipe puis on monte les deux blocs de plongée ainsi que la bouée de Michel pour le passage de la voute mouillante, six palmes pour les bassins, le kit de 25L pour équiper un gros éboulis (sans équipement c’est l’accident direct). Le chaos est énorme recouvert d’une bonne couche d’argile. Le reste du matériel attendra notre retour au S1 pour finir l’équipement de la remontée tout inox. Avec Alex nous connaissons déjà les lieux, pour Mélissandre c’est du neuf mais elle a l’air d’apprécier grandement cette sortie.

Le premier bassin est assez long, les palmes nous font économiser pas mal d’énergie ainsi que la bouée pour faire flotter les deux blocs (21kg). Une fois sortie de l’eau, nous voilà dans de grands volumes, un premier éboulis se passe par-dessous tellement les rochers sont géants. Puis voici le deuxième éboulis qui lui est titanesque. Nous montons l’ensemble du matériel assez facilement tout en prenant un max de précautions. En haut nous plantons deux spits et posons la corde, sans cette dernière ce serait une chute avec de lourdes conséquences. Le trinôme redescend cet éboulis direction la voute mouillante qui nous avait arrêtés en 2022.

Je pars dans ce nouveau verrou liquide, ici une adaptation de déplacement va s’imposer (Philippe B a connu cela dans la puits des bans il y a quelques années). Les blocs sont en alu renforcé au carbone, c’est beaucoup mois lourd dans l’eau et pour faire plus light nous avons laissé les ceintures de plomb au S1, bref, je flotte. Sous les yeux d’Alex et de Mélissandre , je me retourne vers le plafond et marche telle une chauve-souris, c’est renversant.

Quatre à cinq mètres plus loin, le miroir de surface est là, c’est aussi la première fois qu’un miroir se trouve sous mes yeux et pas au dessus 😉 Derrière j’aperçois la lumière du binôme, il y a un petit passage qui va leur permettre de passer en apnée sur deux bon mètres. Ils franchiront cet obstacle sans problème. Le trinôme recomposé, nous reprenons notre chemin vers le S2.

Ce trou est un mystère, plus on rentre dans la montagne, plus c’est grand. C’est vraiment beau, repérage des cheminées, siphon 2 et d’une micro perte au départ du S2 (25cm de haut part 10cm de large) cette petite perte régule le niveau du siphon qui reste constamment alimenté depuis l’amont. C’est une déception pour la perte.

Puis, sur le retour en regardant la grande cheminée qui ne ressemble pas du tout à celle dessinée sur la topo nous tombons sur une deuxième perte avec un gros bruit d’écoulement non visible. Pas loin de 1m de haut par 20cm de large, il y a du potentiel.

Objectifs fonds atteints, on retourne au S1 pour finir l’équipement. Avec Mélissandre, nous scellerons les derniers échelons et après avec Alex on posera les broches inox.

Objectif atteint, on remballe tout et on rentre. Sortie de la cavité vers 19h15. Michel est là , toujours fidèle au poste. On reconditionne le matos et les navettes commencent pour tout remonter sur la piste. Fin de journée, il est 21h05.

Retour au camping pour un reconditionnement du personnel et la troisième mi-temps tout en réfléchissant aux futurs camps et objectifs à venir :

  • Pongée du S2
  • escalade de la grande cheminée
  • exploration de la perte
  • éventuellement la pose d’une balise en bas de la cheminée pour un repérage de surface. (Localisation et profondeur)

Fin de la troisième 01h00 du matin.

Dimanche 18

On tri tout le matériel et retour maison.

Dépollution : morceaux de lampe Beuchat derrière la voute mouillante et dix mètres de vielle corde en sortie de S1 (recyclée en étendage au camping)

Un grand merci à Michel pour le soutien de surface, terrassements, portages et le prêt de matériel high-tech pour le trinôme. Alex et Mélissandre sont deux Terminators, rien ne les arrête. J’ai grandement apprécié leur compagnie et leur aide pour atteindre tous les objectifs fixés avant départ.