Biospel glacée aux Forcenés

Le 9 janvier 2022
Participants : Marie-Pierre, François et Philippe

Malgré les conditions météorologiques prévues à la neige toute la journée, nous étions très motivés. Arrivés dans le Dévoluy, nous déchantions un peu car la chute de neige fraîche dépassait largement ce à quoi nous nous attendions. Il y a bien trente centimètres alors qu’elle tombe encore sans discontinuer. Mais maintenant que nous sommes là, allons-y !

Le vallon des Adroits bien enneigé (photo : Philippe)

En partant de Lachaup, l’approche nous paraît interminable. Pourtant, cette belle neige et le froid plutôt clément rendent l’exercice agréable. Dans les Adroits, le vent se met de la partie. Il y a toujours plus de neige. Faire la trace demande beaucoup d’énergie, mais nous ne sommes plus très loin. Nous dérangeons une harde de chamois qui font semblant de s’enfuir pour mieux revenir sous le porche où ils ont trouvé abri.

A l’entrée des Forcenés, la neige pénètre profondément dans la cavité. Je m’y glisse en tenue d’hiver. Je n’ai guère envie de me changer dans ce frigo. Au départ de l’étroiture, un rideau de glace bloque le passage. Avec quelques coups de pied, je libère la voie et me glisse dans le laminoir rempli de neige. Un courant d’air glacial parcours la galerie avec force. Avec cette neige douce, la longue étroiture est agréable. Avec les mains, je repousse les congères sur les côtés. La galerie s’élargit enfin mais de la faille qui parcourt le plafond, coule de la glace, un rideau de glace.

L’état de la galerie après le laminoir (photo : Philippe)

Il va être très difficile de trouver des petites bêtes dans ces conditions. Je ressors prévenir les collègues avant qu’ils ne gèlent sur place. Décision est prise d’aller se mettre à l’abri dans la baume de France pour casser la croûte. Ensuite, nous aviserons.

Mise à l’abri dans le porche de la baume de France (photo : Philippe)

Finalement, cette belle balade dans ce décor de rêve nous suffira. Pour ne pas refaire la trace, nous reprenons le même chemin qu’à l’aller. Nos traces sont déjà recouvertes par la neige soufflée…