Un 8 mai sauvage…

Lucie, Titouan, Céline, Gilles, Daniel, François, Christophe, Christian, Sylvie, Georges, César, Frédérique, Benoît, Philippe.


Cette année, pas de drapeau, pas de flonflon mais des moutons…

Faute de pont pour tout le monde, c’est le lundi soir que nous chargeons les voitures à ras bord. Direction : le Grand Villard – Dévoluy. Dans le mouvement, nous récupérons des amis de la Saulce pour un bivouac presque improvisé à la cabane du Pra de Laup.

Les déplacements de ce genre, en famille, s’apparentent toujours à un déménagement : duvet, tapis de sol, nourriture, matériel spéléo… Mais comment va t-on monter tout ça ? Heureusement, Gilles et Daniel sont arrivés un peu plus tôt et ont déjà monté leur matériel. Ils redescendent nous prêter main forte. Ce n’est pas lourd, mais quel volume !

Sur place, le feu a déjà assez de braises pour une partie « grillades ». La graisse des saucisses crépite dans les flammes. Heureusement, Titouan, en expert de feux pour grillades, maîtrise la chose. La nuit est maintenant bien noire. Les horribles lampadaires de la joue du Loup déchirent le spectacle toujours fabuleux du ciel étoilé. La montagne s’endort.

Bientôt les grillades
Bientôt les grillades

Dans la cabane, nos appétits ne sont pas d’accord avec un coucher aussi tôt. La petite table du berger est couverte de victuailles. Nous n’y retrouvons plus notre couteau. Alors, trouver de la place pour une assiette, vous n’y pensez pas ! A la gauloise, nous bâfrons longtemps, le vin remplaçant la cervoise. Malgré tout, il nous faudra nous coucher sans avoir vaincu complètement le menu. Gilles et Daniel annexent le plancher de gauche, plus spartiate mais plus tranquille. Les deux petites familles s’organisent dans la partie de droite. Nous y entrons tous, mais il ne reste guère de place. Benoît se retrouve le nez contre un sac, ce qu’il n’apprécie que peu. Il se vengera une partie de la nuit en nous interprétant un solo de ronflement du plus bel effet. Heureusement, très réactive, même au milieu de la nuit, Fred lui envoie gentiment un coup de coude afin de stopper net sa carrière de ténor. Au petit matin, nous nous enchantons de cette bonne nuit malgré les petits yeux. Mettons cela sur le compte de ce resplendissant soleil.

Petit déjeuner au milieu de la montagne
Petit déjeuner au milieu de la montagne

Alors que l’hiver, le petit déjeuner en montagne est très expéditif, celui-ci a pris des heures. Ce sont les arrivants du matin qui nous ont poussés à quitter notre place au soleil. Et pour cause, le soleil nous quitte avec une charge de nuages qui ne présage rien de bon. Et comme Benoît a oublié de tenir sa langue à ce moment précis, il se retrouve de corvée de vaisselle. Cela ne l’excusera peut-être pas suffisamment…

Corvée de vaisselle. Mais qu'est ce qu'il a fait pour mériter ça ?
Corvée de vaisselle. Mais qu’est ce qu’il a fait pour mériter ça ?

Très motivés, Christophe et François s’équipent. Le premier pour aller poser les cordes dans le chourum du Camarguier, le second pour avancer la désobstruction dans le TS1. Daniel et Gilles se lancent un challenge : descendre… et remonter du Camarguier sans l’assistance du Spéléo secours français !!! Une gageure !

La spéléo, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas !
La spéléo, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !

La pluie se rapproche rapidement. Ceux qui n’iront pas sous terre rangent le matériel de bivouac et descendent aux voitures. Peut-être y aura t-il quelques morilles à sécher ? Les spéléos réussissent leur contrat en un temps record. De leur côté, François et Philippe ont moins de réussite. Le chantier est titanesque mais surtout très instable. Il est indispensable de prévoir plusieurs sorties afin de réaliser un soutènement efficace. Mais ensuite, les travaux n’en seront que plus efficaces.

A tous points de vue, une journée magnifique…