Désobstruction et giboulées

Johana, Éric, Christophe, François, Lucie, Titouan, Céline et Philippe

Nous avions bien choisi notre jour.

Depuis trois mois, la pluie avait disparu de notre climat. Déjà la veille au soir, par SMS, Éric nous prévient que le temps à la cabane du pra de Laup n’est pas fantastique. Avec Johana, courageux, ils avaient décidé de passer la nuit là-haut. De notre côté, dès le matin, à l’approche du Dévoluy, nous essuyons quelques gouttes sur le pare-brise des voitures. Nous laissons les voitures très bas sur la piste de plus en plus défoncée. Les névés sont rares mais s’obstinent sur le chemin. Nous enfilons les tenues d’hiver pour monter à la cabane. La pluie reste faible mais le vent, pénible, nous cingle les joues. Les enfants ne sont pas des plus motivés pour cette marche « forcée ».

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La cabane arrive comme une délivrance. Le poêle est chaud. Un délice redoutable. Le grésil crépite contre la vitre de la porte. Le casse-croûte laisse vite la place au repas, café, blagues… La motivation pour aller gratter par ce temps ne vole pas haut. Johana, dans un état second, le nez comme un clown, prend la direction de la couette en compagnie d’Éric. Céline, Titouan et Lucie trouvent bien plus rigolo de jouer dans la cabane que de prendre le ciel sur la tête. Il ne reste que François et Christophe pour sauver l’honneur. Et puisque nous avons monté du matériel d’étayage, il faut bien aller le poser dans l’entrée. En tenue de combat, nous rejoignons le chantier encore recouvert de neige. Heureusement, la tôle posée là a conservé le fond du remplissage. Quelques coups de pelle suffiront à dégager celle-ci et retrouver les seaux.

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Une chèvre est mise en place pour faciliter la remontée des seaux. Là, je retourne à la cabane pour récupérer la famille car les conditions climatiques ne s’améliorent pas. La grêle et le vent forcissent encore. Il est maintenant impossible de regarder en direction du vent tant la glace pique. A la cabane, comme d’habitude, nous récupérons les poubelles qui traînent à droite et à gauche, les multiples « bouteilles vides-bougeoirs » et la scie dont la lame a été cassée mais pas remplacée. Puis nous nous rhabillons façon « oignon » pour affronter le pire. Mais à la descente, les choses sont toujours plus simples. Nous atteignons les voitures en un quart d’heure, Lucie endormie sur les épaules de sa mère malgré les bourrasques…

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