Le 3 juillet 2021
Participants : Céline et Philippe
Dans le cadre d’un pré-inventaire biologique des cavités des massifs Dévoluy-Céuze, nous sommes montés bivouaquer dans l’entrée de la grotte du Chautet.
Malgré les quelques mètres d’altitude gagnés en empruntant la piste de Villars-Joly, la marche d’approche reste longue mais sans difficulté. Il suffit de grimper le vallon dans les pâturages. Arriver dans la grande dépression glacio-karstique, la cavité n’est pas toujours simple à repérer. Ensuite, il faut encore grimper les quinze mètres aériens pour atteindre le porche.
Après cette petite séance émotion, nous sommes écœurés par l’état du bivouac. Avec les années et la succession des camps, les sacs plastiques, tapis de sol et couverture de secours, rongés par les loirs, se sont transformés en détritus. Dehors, dans l’éboulis au pied de l’entrée, nous retrouvons aussi plusieurs dizaines de mètres de cordes pourries. Nous en redescendrons l’essentiel, mais il y a encore, au moins, un gros voyage.
La nuit sera douce. Le bivouac, légèrement excentré de la galerie principale, nous protège du courant d’air froid et du brouillard pénétrant la cavité. L’orage de fin d’après-midi a transformé la chaleur de l’été en fraîcheur d’arrière-saison. Le matin, au petit déjeuner dans le porche d’entrée, nous observerons les chamois gambader sur les névés.
Ensuite, nous redescendrons dans la vallée, d’abord sous la grêle, puis sous la pluie. Des conditions climatiques dévoluardes comme nous les aimons !