le 21 janvier 2017
Personnes présentes : Christophe, Rémy (invité), Marc
Alors que la froidure dans les alpes calme nos hardeurs sur le Dévoluy, on se cale sur une belle sortie d’entraînement à l’aven d’Aubert, presque au chaud. Depuis le temps que j’en entendais parler, sans pouvoir y aller, nous y voilà enfin. Le départ se fait effectivement dans une volière, c’est pas commun. En principe le propriétaire des lieux autorise l’accès à cette période sans élevage mais pourtant ce jour, poules et canards gambadent joyeusement dans l’enclos. Nous prendrons donc toutes les précautions d’usage pour bien refermer la trappe derrière nous afin d’éviter “la grande évasion” et une volée de plumes dans le premier puits. Mais elle est lourde et pas commode à refermer cette trappe dans ce sens, ça commence fort.
Nous descendons donc nos 4 kits de cordes dans le fameux puits de l’Arva, suivi du puits Arlette avant d’arriver au must de la sortie. Christophe équipe la petite vire ascendante. C’est pas commode et un poil réservé aux grands ! Et c’est sans parler du gaz aux fesses ! Il est intéressant de passer le dernier et de voir ses compères s’enfiler sur les premiers fractio. C’est magnifique avec les éclairages, je ne pense pas avoir déjà ressenti cet effet de profondeur, 100 mètres plein pot… ça envoie du gros !
J’admire Christophe penduler pour chercher les relais suivants, ambiance garantie ! J’équipe le puits suivant (puits de l’Aboutissement, 55 m) de toute beauté. Le rocher est exceptionnel, et c’est vaste, il y a du volume.
Une petite pensée aux découvreurs et au courage qu’il a fallu pour tout équiper … en montant, sans savoir où ils allaient ! Respect. Nous n’irons pas plus loin ce jour-ci, faut pas abuser des bonnes choses. Avec Christophe nous alternons à la remontée, je déséquipe ce qu’il a équipé et vice-versa. Le kit du 100 m, bien tassé au local, sera plus compliqué à remplir à la remontée, les pieds dans le vide.
Et la fameuse vire, cette fois-ci à la descente me posera quelques difficultés pour déséquiper, me manque un petit 5 cm pour être à l’aise, faut s’étendre sur la pointe des pieds (des bottes plutôt), en extension maxi pour dévisser le mousqueton… sans s’en mettre une. Par contre ce qui est bien au retour c’est que ces singeries au dessus de 100 m de vide ne m’ont pas affolé. Comme quoi on s’habitue à tout !