Chantier aux lacs de Lignin

Participants : Philippe Audra (CRESPE) et Philippe Bertochio

les 25 et 26 juillet

Toujours dans le cadre des explorations sur le système de la grotte aux Chamois à Castelet-les-Sausses, nous entreprenons une fouille systématique des pertes au niveau des lacs de Lignin, onze kilomètres plus loin que la source du Coulomb.

Nous avions rendez-vous au pont qui donne accès au village d’Ondres à 17 heures. Finalement, un coup de fil de Philippe AUDRA, un peu en retard, me déroute sur Villars-Colmars pour aller récupérer la clé de la barrière à la maison forestière. Mais où est cette maison ? A chaque fois que je demande à une personne, évidemment, c’est un touriste qui ne connaît pas. Je finis dans les ruelles très exiguës du vieux village pour dénicher la personne qui connaît. J’y suis passé au moins deux fois devant sans la voir… 18 heures, clé récupérée, je pars au rendez-vous où Philippe commence à s’impatienter. Nous posons une voiture après le pont avant de partir pour onze kilomètres de pistes chaotiques. Nous passons de 1100 mètres à 1992 mètres pour changer de moyen de locomotion. Sacs sur le dos, c’est à pattes que nous continuons pour deux heures de randonnée jusqu’au col du Carton avant la descente sur les lacs de Lignin.

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A part les mouches et les taons, la montée se déroule sans souci. Dans la dépression des lacs, les orages ont laissé de profondes traces. Les lacs se sont même rechargés, ce qui est plutôt exceptionnel à cette saison. Nous traversons en direction de la perte afin de récupérer le matériel de camping. Mais les orages ont fait le ménage. Il n’y a plus un bidon. Même le rouleau de grillage est parti dans le ruisseau sur plusieurs mètres. Pendant que Philippe A. va faire le plein d’eau à la bergerie, je suis le talweg à la recherche des bidons. Cents mètres plus loin, je trouve un seau avec la tente intérieure. Mais après deux heures de recherches, nous n’en trouverons pas plus. Au bivouac, nous faisons griller des saucisses sur du charbon de bois. Un plat chaud de pâtes chinoises est censé nous préparer pour une nuit fraîche. Philippe A. passera la nuit sans duvet dans une demi-tente avec une température de quatre degrés. Autant dire qu’il ne dormira pas beaucoup.

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Le matin, après quelques cafés brûlants et des recherches encore infructueuses, nous démarrons la désobstruction. Les orages nous ayant aussi emporté du matériel, nous bricolerons avec les moyens du bord pour avancer le chantier. Avec un rythme de chantier, nous sortons les blocs et les sacs de gravats. Pendant que je gratte au fond, Philippe A. aménage les abords en montant une borie. Les bidons seront mieux protégés. Après un bon mètre de gagné en profondeur et l’aménagement d’un bon espace de travail, l’équipe plie le camp. Un mètre plus bas, nous apercevons un départ de galerie en laminoir. Il faudra une seule séance pour l’atteindre. Un grillage est tendu par des goujons au-dessus de l’entrée. Une seconde clôture la perte pour éviter une chute malencontreuse.

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Sacs sur le dos, direction le col du Carton. Nous apercevrons des marmottes, chamois, vautour et même un renard à l’affût devant le trou d’un mulot. A la voiture à vingt heures, nous cassons une graine avant le retour au bercail.

Co du Carton
Co du Carton