Grottes de la Fetoure et des Choucas

Samedi 13 juin 2010 à Tréminis / Isère


Étaient présents : Bernard Baudet (notre guide et un des inventeurs de la cavité !) , François Parrini (l’heureux initiateur de la sortie), Philippe Bertochio (le non moins heureux coordinateur) et moi même (humble suiveur et testeur ce jour-ci d’une gamme légère de vêtements, chaussures comprises…).

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Sous un ciel invisible pour cause de brouillard, nous voici partis avec un départ en bout de route carrossable à 1060 m d’altitude environ. Objectif, la Grotte de la Fetoure à l’ouest du Petit Ferrand coté Isère (la raison du brouillard !) à 2000m d’altitude (dénivelé approximatif = 950 m).

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Chemin forestier magnifique pour commencer (même sans soleil) puis nous débouchons dans ce que nous devinons être un vaste cirque dominé par de grands éboulis sous les falaises du Petit et du Grand Ferrand (d’après la carte car il manquait la visibilité !). Le chemin est balisé jusqu’aux premiers névés que nous gravissons vaillamment (même en basket…) jusqu’au porche gigantesque de la Fetoure.

Quelques trouées dans le brouillard nous laissent (très, trop …) brièvement entrevoir la beauté du paysage (mais ça demande à être confirmé !).

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Bernard nous propose un petit tour dans cette première cavité aux dimensions respectables en guise de mise en bouche. Haut lieu pour les poètes d’un jour, cette grotte semblant avoir été visitée depuis fort longtemps, avec de nombreuses « signatures » datées du XIX siècle.
Les éboulis ne sont pas là par hasard et le hasard fait que les chutes de pierres sont encore d’actualité, donc mieux vaut ne pas moisir trop longtemps sous ces falaises. Mais finalement avec ce brouillard personne n’a eu envie de s’attarder au soleil à s’émerveiller de la nature ambiante !!!
Après une traversée d’environ 300 m vers l’ouest sous les falaises, une traversée merdique de névé et une remontée fuyante sur un éboulis instable, nous sommes arrivés au début de l’ascension au niveau d’une corde heureusement en place qui permet l’accès au porche dans la falaise.
Après une petite pensée émue pour les premiers équipeurs de cette remontée sur un rocher pourri, nous avons pris pieds à l’entrée de la bouche de métro. Dimensions respectables , mais ce n’est rien par rapport à la suite !

Bernard et François nous ont ensuite guidés dans les entrailles (béantes) de la falaise, avec quelques salles insondables et résonnantes (j’exagère juste un peu), de multiples concrétions dont certaines énigmatiques, encore quelques jolis cigares de glace, des crottes partout et quelques squelettes de chauve-souris, et … une étroiture boueuse qui a eu raison de notre aspect à peu près épargné jusqu’alors (crépissage intégral de la face ventrale !!!) de jolies portions concrétionnées avec des cimetières de stalactites sur lit de calcite ( c’est pas beau ça !), des possibilités encore importantes d’après Bernard de fouilles et peut être de suites ??? et un grand mystère sur l’origine de ce réseau énorme …

Sortie de la cavité… dans le brouillard et descente jusqu’à la voiture sous une pluie fine, quel beau pays !!! Mais faudra revenir, avec le soleil, et en été pour voir si les chiroptères sont de passage à la belle saison.

Un grand merci à Bernard

Marc