Participants : Bernard BAUDET et Philippe BERTOCHIO
Dimanche 20 août 2014
Cette cavité est vraiment étonnante. Ce n’est que ma seconde visite pourtant, été comme hiver, il y circule une eau abondante et surtout froide. Ces dimensions plutôt modestes et la progression uniquement remontante font que nous sommes continuellement sous la douche. Je m’étais promis de revenir avec combinaison néoprène et masque afin de voir où nous avancions. Les promesses n’engageant que ceux qui les croient, je me contentais d’une veste néoprène que j’ai beaucoup appréciée. Bernard, toujours optimiste, a un peu plus souffert du froid et de « l’humidité ».
L’objectif fixé était de poursuivre le rééquipement des puits dont les cordes ont été particulièrement abîmées par l’eau. Bien souvent, l’âme de la corde était visible sur plusieurs dizaines de centimètres. L’escalade, l’assurance, l’équipement devenaient une épreuve avec cette eau cascadant et omniprésente. Pourtant, notre supplice fut de courte durée puisque Bernard avait déjà repris une bonne partie du travail. Et finalement, il ne nous restait que la dernière escalade à revoir. Rapidement et avec efficacité, Bernard, en excellent technicien, nous pose des gougeons hors crues et conforts.
Au sommet, l’eau sort presque uniquement d’un inter-strate impénétrable. Reste deux départs : à gauche, il butte rapidement sur une grosse trémie colmatée. A droite, un ruisselet arrive d’une galerie modeste et argileuse. Je laisse Bernard finir l’équipement pour visiter cette dernière possibilité. Une dizaine de mètres en rampant et je bloque dans une courte trémie. Je retire le baudrier pour passer et aboutir dans un espace plus large mais chaotique. De tous les côtés, des départs stoppent sur trémies plus ou moins instables. Seul un passage bas donne sur un méandre remontant, parcouru par un courant d’air bien perceptible, mais qui revient sur la falaise dans des dimensions non humaines. Les explorateurs, les varois du spéléo club de Sanary, ont semble t-il bien fouillé la zone.
Après concertation, nous décidons de redescendre en retirant l’ensemble du matériel. Seuls restent les amarrages qui nous ont servi à faire les rappels de corde.